Fervent partisan de Patrice Talon, le député Orden Alladatin affirme que Boni Yayi, l’ancien président béninois avait en tête de faire comme Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire.
Yayi aurait-il pu précéder à Ouattara sur la liste des présidents à trois mandats dans des pays ouest-africains où la constitution en limite le nombre à deux ? Orden Alladatin assure que oui. Invité de la rencontre hebdomadaire Café Média Plus du vendredi 18 décembre, le député membre du parti Union progressiste et soutien de première heure de Patrice Talon a déclaré avoir combattu l’ancien chef de l’Etat pour l’empêcher de faire ce que Ouattara a fait en Côte d’Ivoire.
Interrogé à propos de la révision de la constitution qui s’est opéré en novembre 2019 au Bénin avec l’ensemble des députés de la huitième législature à laquelle il appartient, Orden Alladatin y est allé par une rectification de propos de journalistes. « Ne dites plus la nouvelle constitution. On n’a pas une nouvelle constitution. C’est la même constitution de 1990 qui continue de courir. Mais, cette constitution a été modifiée et puis voilà. C’est la constitution de 1990. Ça n’a pas changé. Sinon, si vous dites que la constitution a changé, demain, quand quelqu’un parlera de nouvelle république, ne dites pas non ! faites attention aux mots que vous utilisez. C’est la même constitution », a-t-il insisté.
C’est au détour de cette rectification que Orden Alladatin choisit d’illustrer son propos avec l’exemple de la Côte d’Ivoire. Et puis, paf, Boni Yayi est apparu pour lui comme le Ouattara béninois qui n’a pas réussi son projet d’un 3ème mandat.
Même si dans la constitution révisée en Côte d’Ivoire, il est mis que nul ne peut faire plus de deux mandat, fait-il remarquer, « ce qui lui (Ouattara) a permis de faire un troisième mandat, c’est parce qu’on a dit que ce texte-là emporte une nouvelle constitution. Donc une nouvelle république ». Orden Alladatin affirme que c’est contre cela qu’il s’est battu au moment où Boni Yayi voulait faire réviser la constitution du Bénin au cours de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays. Cet illustre ancien ténor de la société civile avait notamment été dans les rangs du mouvement » Ne touche pas ma constitution » au Bénin.
« Quand moi je fais » Ne touche pas ma constitution » qu’on m’agite abondamment aujourd’hui, c’est pour éviter que le président Yayi Boni ne puisse dire que c’est une nouvelle constitution. Et si je n’avais pas fait ce combat, il aurait dit que c’est une nouvelle République et il serait là. S’il avait révisé la constitution, il aurait comme en Côte d’Ivoire, dit que c’est une nouvelle république et il serait resté. Moi j’ai anticipé ça », s’est-il félicité. Boni Yayi était réellement dans ce schéma ? Bien malin qui le prouverait.
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