L’histoire d’amour entre Patrice Talon et la commune de Banikoara a encore de beaux jours devant elle. Malgré les mesures de restriction et la volonté du Chef de l’Etat de préserver ses concitoyens et de tenir sa causerie avec des délégués des forces vives de chaque commune, c’était la mobilisation des grands jours cet après midi du samedi 14 novembre 2020 à Banikoara.
Tout le monde veut voir et souhaiter la bienvenue au fils du pays comme on appelle affectueusement le Chef de l’Etat ici. Et ceux qui n’ont pu accéder à la salle de réunion se sont rabattus sur leur transistor pour suivre en direct l’événement sur la radio locale.
Des propos du maire et du porte – parole des associations de développement, Banikoara nourrit des frustrations et juge qu’il reste beaucoup à faire. Cette commune a été pendant longtemps considérée comme le vaillant guerrier bariba dont on ne se souvient qu’à l’heure du combat, constate, amer, l’édile de la cité des Bani Gansé. Aussi, ont – ils présenté un long chapelet de doléances, sûrs que leur interlocuteur a le remède pour panser les plaies du bastion cotonnier du Bénin.
Asphaltage, bitumage de routes inter-Etats et inter-communes, énergie électrique, électrification rurale, création d’un institut de recherche sur le coton à Banikoara, initiation d’un Programme spécial de reboisement intensif, amélioration de l’alimentation en eau potable et construction de retenue d’eau pour les bétails.
Ému aux larmes mais triste de ne pas pouvoir aller au contact des populations à cause des prescriptions relatives à la covid 19, le Chef de l’Etat a dit bien comprendre la frustration des fils de Kandi et leur cri de coeur. Et avant de répondre à leurs préoccupations, il s’est employé à faire l’état de la nation et évoquer avec eux ce qui reste à faire. Constatant que les fruits ont commencé à tenir la promesse des fleurs, l’homme du Nouveau Départ assure que son gouvernement n’a été que le détonateur des réformes salvatrices dont le Bénin a besoin. Signe des avancées ou de l’amélioration des services de l’Etat à la communauté, le Président de la République a évoqué pèle – mêle l’état civil, la réforme rendant la pension de retraite disponible dès la fin du premier mois suivant le départ à la retraite, une meilleure sécurité grâce à la police républicaine. Un brin chahuteur, le Président Patrice Talon observe que Banikoara fait exception à la rhétorique de l’argent qui ne circule car, dans cette commune, la valeur du travail permet à chacun de ne pas attendre l’aide d’un parent pour se prendre en charge. Il va plus loin en arguant que son gouvernement a donné priorité au service au plus grand nombre car tous les Béninois cotisent dans les caisses de l’Etat mais ils sont nombreux à n’avoir accès à rien. « C’est cela que nous nous sommes attelés à corriger », soutient le Président. « Et donc l’argent ne circule plus mais il travaille. Ce qui fait que tout le pays est en chantier », insiste-t-il.
Faisant le constat que Banikoara manque de beaucoup de chose alors que l’économie du Bénin a comme première activité l’agriculture et cette commune vient en tête en matière de production, mais plein d’assistance, le Président Patrice Talon affirme que l’imminence de la fin de mandat ne doit pas faire croire à l’impossibilité d’actions. De nombreuses actions sont planifiées et prendront corps. Et d’annoncer : « Chacun peut être sûr que ce qu’il n’a pas obtenu, il l’aura.
N’ayez crainte ! .Banikoara va rattraper son retard. Banikoara aura ce qui lui est dû pour son rang de premier de la classe » .
Pour renforcer les performances agricoles de cette commune, les associations de développement souhaitent un accompagnement. Ce à quoi le Chef de l’Etat répond que les démarches sont en cours avec la banque centrale pour que le volet du FNDA concernant cet aspect soit revu à la hausse.
Très attaché à cette commune, le Président Talon révèle son ambition de voir Banikoara pionnier, pilote de la modernisation et de la mecanisation des travaux champêtres. A cet effet, le gouvernement a investi
50 milliards FCFA dans l’acquisition de machines et équipements agricoles à céder à des prix subventionnés aux exploitations agricoles avec un volet formation.
A la fin de cette visite, l’espoir d’une nouvelle ère pour Banikoara est perceptible chez les uns et les autres.
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