Les résultats d’une étude portant sur l’impact des crédits formel, informel et familial sur la performance des entreprises appartenant aux jeunes au Bénin, a été présenté ce vendredi 7 février 2020 à l’annexe 2 de la FASEG à Cotonou. Elle a été présentée par Gbetoton Nadège Djossou, enseignante à l’école nationale de la faculté de planification et de démographie à l’Université de Parakou. Cette étude a été financée par Partnership for economic policy qui entend mettre ensemble les chercheurs pour stimuler des recherches.
Selon Gbetoton Nadège Djossou, les crédits formels, informels et familiaux ont un impact beaucoup plus significatif sur la performance des entreprises appartenant aux jeunes au Bénin. Mais ce niveau d’impact se différencie selon le sexe et la qualité et la durée d’âge des entrepreneurs. En effet, selon le chercheur, « L’entrepreneuriat est perçu comme un moteur de création économique. L’une des difficultés auxquelles sont confrontés les PME c’est l’accès au crédit ». Elle fait savoir qu’en Afrique 1/3 des jeunes sont sans emploi, 1/3 ont un emploi précaire et 1/6 un emploi plus ou moins stable. Pour elle, « un niveau élevé d’éducation ne garantit pas un emploi ». A titre d’exemple elle dira qu’au Bénin, parmi ceux qui ont un niveau primaire 4 % seulement sont au chômage, 22 % au secondaire et 39% de ceux qui ont un niveau Supérieur sont au chômage. Aussi, environ 35% des jeunes sont dans l’auto-emploi dans des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et 26% exercent un travail familial non rémunéré, alors que seulement 19% environ ont un emploi salarié. Cependant ces jeunes entrepreneurs sont confrontés à d’importantes difficultés pour la croissance et à la durabilité de leurs entreprises. Le manque de crédit pour démarrer ou développer une entreprise est l’un des principaux obstacles pour les jeunes entrepreneurs béninois, dont plus de 60% font recours personnels ou de l’argent d’amis et de famille.
Dr Nadège Djossou souligne que « le gouvernement béninois a mis en œuvre diverses mesures pour promouvoir l’entreprenariat. Au nombre desquels, le Programme de Microcrédit aux plus pauvres (MCPP) et le Fonds national pour la promotion de l’Entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes (Fnpeej) ». Malgré cela, elle indique que « l’inclusion financière reste faible à travers le pays et les possibilités de financements formels ne sont pas accessibles à tous ». En effet, « dans de nombreux pays en développement comme le Bénin, la complexité des sources de crédits formels limite l’accès pour les start-ups et des petites entreprises. En particulier, la nécessité de présenter des garanties peuvent empêcher de nombreuses personnes de rechercher et d’accéder à un crédit formel », a fait savoir le chercheur. « Parallèlement, les crédits informels et familiaux ont tendance à être plus flexibles en termes d’accès et de remboursement. Cependant, on sait peu de chose sur l’impact des sources de crédits informelles, ni sur l’effet du crédit sur la performance des jeunes entreprises au Bénin », explique Docteur Ndège Djossou. Il est à préciser que cette étude a été faite par Dr Gbetoton Nadège Djossou, Jacob Novignon, Touwédé Bénédicte Atchadé sous la coordination du professeur Abdelkrim Araar.
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