Le Press club Café Médias Plus a reçu vendredi dernier, Soulémane Koto Yérima, Ancien Secrétaire National de SOS Civisme Bénin, en collaboration avec Libre Afrique. Il a entretenu les professionnels des médias sur le rôle des organisations de la société pour une élection sans anicroche.
« Le rôle des Organisations de la Société Civile pour des élections apaisées ». C’est le thème sur lequel, Soulémane Koto Yérima, Ancien Secrétaire National de SOS Civisme Bénin s’est entretenu avec les professionnels des médias. En ce qui concerne la société civile, l’invité pense que « les gens nous ont habitué parfois à de spectacles. On a habitué la population à suivre du spectacle. La société civile ce n’est pas de venir faire le one man show à la télé ». Il ajoute que « C’est ce qu’on a tout le temps fait et cela n’a servi à rien. Ce n’est pas ça qui apporte la solution ». Il souligne que « Durant 5 à 10 ans, c’est ce que les gens ont fait. Cela ne fait pas avancer les lignes. Ce qui fait avancer les lignes c’est les discussions avec les acteurs qui ont les clés. Si vous ne le faites pas quel que soit le bruit que vous allez faire, la marche que vous allez faire, ça ne donnera rien. On a marché de 2006 à 2016 mais ça à changer quoi ? ». Il fait savoir que c’est cette démarche de plaidoirie que SOS Civisme Bénin a fait à l’endroit des acteurs afin de déboucher certains trous. A l’en croire, « En 2019, nous avons rencontré même le président de la République qui a pris des engagements. Nous n’avons aucun moyen pour les contraindre à quelque chose. Nous avons rencontré tous mes acteurs et même les partis politiques sauf le Bloc Républicain. Chacun prend des engagements qui ne sont pas respectés ». Pour l’invité, « Il faut réformer la société civile ». Car souligne-t-il, « Tout le monde ne peut pas être là et faire la même chose, à tourner de gauche à droite et chercher là où il y a l’argent… Chez nous tout le monde est expert en tout. Ce n’est pas possible ». « Il y a actuellement une étude en cours qui va permettre de doter notre pays d’une loi sur la liberté d’expression au niveau des associations, des ONG », informe-t-il. Soulémane Koto Yérima voue que « C’est regrettable ce qui nous est arrivé en 2019 parce que beaucoup de libertés ont été violées beaucoup de situations se sont posées et jusqu’à présent n’arrivent pas à trouver l’apaisement qu’il faut du fait des acteurs politiques parce que nous avons fait des choix, nous avons décidé de faire un certain nombre de réformes qui n’ont pas eu l’assentiment de tous ou d’une manière ou d’une autre dans sa phase de mise en œuvre se sont heurtés à des difficultés et qui ont fait qu’à un certain moment nous avons eu des situations de tension et qu’on a essayé de calmer ». « Aujourd’hui, nous sommes allés sur de nouvelles réformes sur lesquelles il faut se questionner pour savoir si ces réformes ne vont pas engendrer d’autres types d’échauffourées pendant les élections prochaines », a souhaité l’invité de Café Médias Plus. Pour l’ancien secrétaire national de SOS Civisme Bénin, « Ça c’est un travail que nous devons faire tout de suite pour que chaque acteur sache à quoi s’en tenir par rapport au nouveau cadre législatif dans lequel nous sommes ». Il explique que « Quand nous prenons ce cadre au niveau des acteurs politiques, il y a beaucoup de frustrations, il y a beaucoup de désaccords. Les gens pensent qu’ils n’ont pas été associés par rapport à ce nouveau cadre qui a été mis en place. Ces nouveaux instruments sur lesquelles vont se dérouler les élections au mois de mai prochain. Il est question de se demander en amont ce qui en est parce que, pour que l’élection se passe bien, il faut que le cadre légal favorise la mise en place transparente des différentes étapes du processus électoral ».
De son côté, il pense que « Nous ne pouvons pas le dire aujourd’hui puisque nous n’avons pas encore étudié tous les textes. Nous avons un processus en cours à SOS Bénin civile en février pour étudier les textes ». Il regrette que « pour les textes qui concerne les élections ce ne soit que le jeudi que le gouvernement a commencé par le mettre en ligne. C’est maintenant on dispose de la matière première pour véritablement opiner ». Pour lui, « Tous les textes qui ont circulés jusque-là ne sont pas des textes promulgués donc qui n’ont pas de valeur juridique. Maintenant le code électoral est disponible, la nouvelle charte des partis politiques, la loi sur le financement public des partis politiques. Il est question pour nous, si nous ne rencontrons pas de blocages, de pouvoir réunir des experts sur chaque loi pour pouvoir décrypter pour voir quels sont les aspects qui pourraient poser problèmes et lorsqu’on va identifier ces aspects, on va faire de propositions ». Néanmoins, il pense qu’ « On ne sait pas si on pourra réviser ces aspects avant les élections. Ce qui n’est pas évident puisqu’il y a des conventions internationales qui ne nous les permettent pas six mois avant les élections ». « Maintenant quelles sont les dispositions pratiques qu’on va pouvoir prendre pour éviter les situations qu’on a connu en 2019 ? », se questionne-t-il. « Nous allons travailler avec les experts pour avoir la matière sur laquelle nous pouvons discuter. Car au-delà de tout, les violences et les soulèvements ne viennent pas de nous qui avions un minimum d’informations. C’est d’abord des acteurs politiques ».
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