Les responsables de l’organisation non gouvernementale Amnesty International Bénin ont animés dans la matinée du mercredi 24 avril 2024 une conférence de presse dans un hôtel de Cotonou. Objectif, procédé à la présentation officielle du rapport annuel 2023-2024 de l’institution sur les violations du droit international, sur fond de violations flagrantes des règles par les gouvernements et les entreprises constatées à travers un document de 514 pages.
Homicides illégaux, liberté d’expression et de réunion, détention arbitraire, recours excessif à la force, droits des femmes, droit à la santé, expulsions forcées sont les quelques thèmes abordés dans le rapport annuel 2023-2024 sur la situation des droits humains dans le monde présenté et lancé par le directeur exécutif d’Amnesty International Bénin Dieudonné Dagbéto devant les professionnels des médias dans la journée du 24 avril 2024. Composé de 514 pages, ce rapport d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde a évalué les violations du droit international dans 155pays et dresse un tableau affligeant caractérisé par une répression alarmante des droits humains marqués par des défis sécuritaires, mais aussi des préoccupations du temps. Sans langues de bois, Dieudonné Dagbéto, a exposé dans des termes clairs et précis la situation des droits humains constatée par son institution et révèle la trahison des principes relatifs aux droits humains par les dirigeants et les institutions d’aujourd’hui qui face à la multiplication des conflits observées dans plusieurs pays que les grandes puissances portent atteintes à la crédibilité du multilatéralisme et affaibli l’ordre mondial fondé sur des règles qui avait été établi à partir de 1945. Dans ce rapport , le conférencier a salué les efforts du gouvernement béninois dans l’application de la loi de 2021 légalisant l’avortement avant d’exposer la situation de certains droits qui sont bafoués au pays notamment la loi de 2018 portant code du numérique qui est un épée de Damoclès pour la liberté d’expression et sur la situation de certaines femmes qui ont été privées de leur liberté dans un service hospitalier de la place pour n’avoir pas payé les frais médicaux sans oublier les personnes qui ont été expulsées de forces de leur habitations dans le cadre du projet de développement touristique le long du littoral. « Amnesty International fait juste des plaidoyers à l’endroit des dirigeants pour le respect des droits humains, et ce rapport que nous exposons aujourd’hui est le constat effectué par notre institution » a-t-il déclaré.
Des témoignages sur des violations des droits humains observés par Amnesty International au Bénin….
Cléménce Agboton, une des personnes relâchées après l’intervention des responsables d’Amnesty International Bénin suite au non payement des frais médicaux dans un hôpital de place a exprimé toute sa joie de retrouver sa liberté après avoir passé quelques jours privée de sa liberté. « C’était en mars 2023, que cela s’est produit, ça n’a pas été facile pour nous mais grâce aux responsables d’Amnesty International, nous avons été libérés » a-t-elle déclarée. Heureux d’assister au lancement du rapport sur la situation des droits humains dans le monde, dénonçant ces dérives, maître Marc Akponon représentant des victimes qui ont été expulsés le long du littoral notamment dans le quartier fignonhou 1 a exposé les contours qui ont engendré l’expulsion des victimes de ce quartier par le gouvernement béninois malgré leur papiers à jour. «Nous avons nos papiers à jour et malgré cela le gouvernement est venus nous délogés en bafouant nos droits, nous savons que la terre appartient à l’Etat mais il y a quand même des préalables et ces préalables n’ont pas été respectées vis-à-vis de nous » a-t-il signifié. Répondant aux différentes questions des hommes des médias, notamment sur les violations des droits humains observées ces derniers temps sur les bavures policières, Dieudonné Dagbéto, a salué la promptitude de la hiérarchie policière pour avoir porté les réponses nécessaires à la population avant de leur demander que les conclusions de ces différentes enquêtes puissent être porté à l’endroit de ces derniers afin que le droit humain soit respecté. Il a aussi profité de l’occasion pour informer ces derniers que les rapports d’Amnesty International sont des recommandations qu’ils font aux différentes autorités et qu’ils sont là pour veiller au respect des droits humains dans le monde.
Flavien ATCHADE (F.A)……
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