Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Moele-Bénin , l’exigence de transparence

Le parti Moele-Bénin a retenu l’attention de l’opinion par le processus du choix de son candidat à l’imminente élection présidentielle de mars 2021. Le conseil national du parti après avoir délibéré sur les échanges de ses coordinations départementales a fait le choix de la continuité dans l’action politique, économique, sociale et culturelle du Président en exercice. Un détail trop démocratique de coulisse est apparu dans le communiqué final qui retrace les vœux de certaines coordinations qui participaient au débat général de cette formation politique dont on connaît la caractéristique essentielle : « le débat pour une synthèse »
La synthèse statistique des échanges a laissé penser à une élection primaire ; ce qui n’a pas été le cas. Pas de vote, pas d’appel à candidature. Ce qui s’est passé ce dimanche 09 août 2020, c’est qu’il y a eu débat puis une synthèse comme le résume d’ailleurs le communiqué final : « … Il est donc de notre devoir, au parti Moele-Bénin, de nous battre pour la bonne poursuite des œuvres salvatrices de développement entamées sous l’impulsion du Président Patrice Talon. C’est l’engagement pris par l’ensemble des délégués au 2ème Conseil National Ordinaire. » Le choix par voie de conséquence est M. Patrice Athanase Guillaume Talon ; une option clairement affichée et solennellement prononcée.
La question est de savoir si le parti Moele-Bénin doit il faire exception à l’exigence de vérité dans la synthèse de ses discussions.
L’exigence de vérité, on la retrouvera dans La République de Platon, qui considère qu’il existe une science de la direction des hommes. Le contrat qui est à la base de la politique, de l’émergence d’une communauté politique, suppose, par sa nature même de contrat, une relation de confiance entre les contractants. Cette relation de confiance n’est possible que dans la mesure où les parties en présence font preuve d’honnêteté et de véracité. La politique ne peut donc pas faire exception au devoir de véracité.
Mais la conduite d’une entité politique a pour but, d’instaurer et de préserver l’ordre stable, si possible juste. Dès lors, la recherche de cette stabilité n’implique-t-elle pas qu’il faille parfois ne pas tout dire pour préserver l’ordre interne ? On ne peut pas tout dire, on ne peut pas agir en excès de transparence, on ne peut pas être témoin de la germination, on ne peut qu’observer les fruits de la germination. Et c’est à ce titre qu’il y a eu au niveau de la synthèse des travaux de Moele-Bénin, un excès de détail démocratique qui a fait le lit à toutes les interprétations possibles. Quoi qu’il en soit, Moele-Bénin, aura eu le mérité de la cohérence et de la lucidité dans l’action politique.