L’union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) a organisé à l’intention des responsables d’organes de presse, une formation sur les mesures de prévention et de lutte contre les VBG au sein des rédactions. Deux communications ont meublé cette formation ayant réunie les responsables des organes de presse issus de plusieurs localités du pays. Présidente de l’UPMB, Zakiatou Latoundji explique que ce projet est une initiative de l’union des professionnels des médias du Bénin et appuyer financièrement par l’ambassade des Pays-Bas. A l’entendre, « Ce projet nous permettra de créer un cadre de sécurité pour les professionnels des médias». «Le projet concerne autant les hommes que les femmes. Comment faire en sorte qu’il y ait la sécurité au sein des organes. L’environnement soit sécurisé et chacun exerce en toute quiétude. Il y a plusieurs sortes de violences et il est important que les responsables prennent à cœur cette situation pour que le travail au sein des organes soit sécurisant et il y ait une bonne collaboration entre les hommes et les femmes». Pour la présidente, «On doit s’entendre sur ce qu’il y a lieu de faire pour que la collaboration entre hommes et femmes travaillent aisément». Richard Fassinou, vice-président du conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (CNPA Bénin), salue l’initiative portée par l’UPMB. Il souligne «qu’à l’échelle mondiale une femme sur 3 est victime de violences sexuelles ou morale». Celui-ci dira que «au Bénin les VBG concerne la majorité des femmes et des filles. 69% ont déclaré avoir été victime une fois». Dans cette situation, il se demande «Quel est le rôle des médias dans ce fléau ?» Pour le vice-président, «c’est la raison d’être de notre rencontre de ce matin». Il invite les responsables des médias à suivre les communications en vue de participer activement à la lutte contre les VBG dans les rédactions. Elise Fatima Kossoko, SGA ministère des affaires sociales et de la microfinance dira à l’entame de ses propos que «la volonté de l’homme a toujours été de dominer la femme et cette volonté a conduit de nombreuses sociétés à verser dans les violences faites aux femmes pour des motifs dites sociologiques, culturels, religieux». «Combien de femmes et même d’hommes n’ont pas été victimes de bastonnade, de coups et blessures, d’harcèlement sexuel, de viol, de menace de tout genre », se demande-t-elle. A l’entendre, «Certaines normes de tradition sociales et culturelles perpétuent l’existence de ces choses dont les femmes sont victimes en grande majorité. Ces normes génèrent différentes formes de violences malgré les lois qui l’interdisent. Les violences basées sur le genre constituent une infraction aux droits humains et font partie intégrante des crimes et délits réprimés par nos lois». Pour la secrétaire générale adjoint, «Il est important de savoir que les violences basées sur le genre ne sont pas insignifiantes mais lourdes de conséquences et causent des dommages irréversibles sur la femme, la fille et même chez le garçon ». « Nous devons donc changer de comportement. Je nous invite tous à une véritable prise de conscience. J’espère que les communications édifieront chacun à ce sujet et contribueront à réduire ce phénomène que ni la religion, ni les rites et encore moins les traditions ne sauraient justifiés. La contribution de tous est indispensable et la presse a un grand rôle à y jouer », confie celle-ci. Cadre légal de lutte contre les violences basées sur le genre au Bénin a été la première communication. Animée par Serge Prince Agbodjan, celui-ci a clairement mis en exergue les lois disponibles qui protègent la femme contre toutes sortes de violence. Il a précisé les répressions prévues par le législateur en la matière. Des cas pratiques ont permis de mieux toucher du doigt la situation avec les responsables des médias. Quant à la deuxième communication animée par François Awoudo, elle a porté sur l’approche des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre : engagement et responsabilité des patrons de presse. Cette communication a permis de définir des stratégies pour lutter contre ce fléau au sein des rédactions.
Ricardo Sidoine
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