Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Les activistes appellent à l’application rigoureuse de la loi  

La faune sauvage en danger critique d’extinction nécessite plus d’attention pour sa sauvegarde. C’est ce à quoi appellent les activistes. Jouant leur partition de protection des espèces intégralement et partiellement protégées, ils demandent à la justice de tourner définitivement dos à la tolérance et d’opter pour l’application rigoureuse de la loi. Seul moyen selon eux de restaurer les espèces en danger critique d’extinction. Et parlant de la règlementation sur la faune, le Bénin a une loi qui peut permettre de discipliner les trafiquants. Il s’agit de la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Sur ce, on peut espérer que les présumés trafiquants surpris à Kandi en octobre 2020, en flagrant délit de commercialisation de quatre pointes d’ivoires d’éléphants vont répondre de leurs actes comme cela se doit. Car, c’est après l’abattage de deux éléphants qu’ils ont arraché ces quatre défenses. Et l’éléphant est une espèce intégralement protégée.   Appréciant à sa juste valeur les dangers qui planent sur les espèces de faune, le gouvernement de la rupture à transmis en septembre 2020 à l’Assemblée Nationale, le projet de loi portant protection et règles relatives au commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction en République du Bénin. Les activistes saluent cette décision du gouvernement qui renforce les garde-fous de protection des espèces menacées au Bénin. L’article 62 de ce projet de loi stipule que « tout transporteur ou tout transitaire qui accomplit pour l’exportation ou l’importation d’un spécimen d’une espèce soumise aux dispositions de la présente loi, un acte de sa profession sans exiger le titre requis, est puni d’un emprisonnement de trois (03) mois à six (06) mois et d’une amende de cent mille (100.000) francs CFA à un million (1.000.000) de francs CFA ou de |une de ces deux peines seulement ». Cet extrait est la preuve que d’autres aspects du commerce illicite de trophées d’espèces protégées sont pris en compte. Dès que ces nouvelles dispositions juridiques vont rentrer en vigueur, ce sera un plus pour la lutte contre la criminalité faunique au Bénin.