La fête de tabaski appelée Aïd el-Kebir a démarré ce 20 juillet 2021. Comme il est de coutume dans tous les pays du monde entier, les musulmans du Bénin, plus précisément ceux de la ville de cotonou, ne sont pas restés en marge de cet événement. Ils ont aussi sacrifié à la tradition. Des moutons et des bœufs ont été immolés et braisés. Quel visage présente la ville de Cotonou au lendemain du jour de la fête de Tabaski. Constat!!!
Au lendemain de la fête de Tabaski, la ville de Cotonou, contrairement au premier jour, semble revenir dans son état habituel. Les viandes de moutons et de bœufs braisées contre les poteaux, on en voit comme c’était le cas la veille. C’est le cas à sikècodji, un quartier situé au cœur de la ville de Cotonou. Issa, est musulman et nigérien d’origine. La quarantaine, il habite le quartier depuis une dizaine d’année. Devant sa maison tout est au propre. »Nous avions tué des moutons que nous avions braisés contre les poteaux, à l’aide du charbon. Très tôt ce matin, j’ai demandé à mes femmes de mettre au propre la devanture de la maison et de fermer les trous qui ont servi de dépôts de sang et d’excréments des bêtes immolées », assure-t-il.
C’est le même constat à cadjehoun, dans le 12e arrondissement de Cotonou. Ici, aucune tâche d’excréments de bêtes ni de sang. Pas d’os, de cornes, ni de sabots qui trainent parterre. Ce qui se fait sentir, c’est plutôt l’odeur des viandes braisées qui activent l’odorat. Comme les femmes de Issa, la devanture de la maison de Moukaïla a été balayée au premier champs du coq. Mais cette fois-ci par ses enfants.
Si tout semble être propre à Sikècodji et à Cadjehoun, ce n’est pas vraiment le cas à Gbegamey. Dans ce quartier, des trous à ciel ouverts rempli d’excréments et de sang de moutons immolés pullulent à certains endroits. Quelques traces de sang des bêtes immolées sautent aux yeux. Issifou Kadri, musulman est habitant du quartier. Selon lui, les fosses ne sont pas fermées parce-qu’elles contiennent de l’eau et du sang. »nous attondons que le soleil sèche un peu avant de mettre du sable pour que le liquide ne déborde pas pour laisser une odeur nauséabonde et rassembler des mouches », a-t-il expliqué.
La plupart des musulmans ont immolé des bêtes le premier jour de la fête. Néanmoins, il y a d’autres qui continuent de sacrifier à cette tradition. Un sacrifice qui peut durer trois jours, selon les prescriptions de l’islam. Chez Salifou, toujours dans le quartier Gbegamey, l’immolation des bêtes ne s’est pas arrêtée au premier jour de la fête. « j’ai tué des moutons hier comme beaucoup de musulmans. Mais aujourd’hui je tue un bœuf pour partager à ceux qui m’entourent comme recommandé par notre religion. Il y a certains qui n’ont pas de l’argent pour acheter des moutons et tuer. Il faut aider ceux qui sont en manque. C’est une bénédiction », a-t-il conclu.
La plupart des lieux ayant servi d’abattoir ont été certes nettoyés. Néanmoins, quelques endroits restent à débarrasser des odeurs du sang qui mettent mal à l’aise les usagers.
Yves Gbènanfa LOKOSSOU
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