Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

« Le retour vers l’ancienne pratique de cuisine de nos aïeux est nécessaire » dixit Chakirath A.F. Salifou, enseignante chercheure

De nos jours la santé humaine est déterminée par la qualité d’aliment consommable dans l’assiette. La consommation des produits locaux est un facteur facilitant la gastronomie durable. Chakirath F.A. Saliou est docteur en Norme Contrôle et Qualité de technologie alimentaire elle est enseignante chercheure et chef du Département Production Animal à l’école Polytechnique d’Abomey Calavi (UAC) nous en parle après son passage ce vendredi 18 Juin à l’occasion de la journée mondiale de la gastronomie sur les causeries de CAFE MEDIAS PLUS.


La gastronomie selon la FAO, est l’art de la table, de cuisiner et de manger. Elle fait recours à un style de région et elle fait référence à la nourriture locale. Quant à la notion de la durabilité elle exprime l’idée selon laquelle, l’agriculture par exemple pour la préparation des aliments est faite de façon à ne pas gaspiller de ressources naturelles afin d’éviter une poursuite dans le futur. Sans nuire à l’environnement et à la notre santé de ce faite on dira que la gastronomie durable est un processus qui a positivement des impacts sur l’environnement, l’économie, la sociologie et la pédagogie. Chaque 18 juin l’on célèbre la journée mondiale de la gastronomie. Cette décision a été prise par l’assemblée générale des Nations Unies le 21 décembre 2016 et depuis ce jour des réflexions se mènent autour du thème » Gastronomie durable ». D’une manière indirecte le Bénin par le biais de ses responsables concernés est parvenu à faire de la gastronomie durable une réalité.
Selon l’enseignante de l’Université d’Abomey Calavi, Chakirath F.A. Salifou, Docteur en norme, contrôle et qualité, depuis un moment nous œuvrons pour la consommation locale. Ceci à travers les promotions, les publicités et communications. «Nous parlons de la consommation locale afin que chaque citoyen opte pour une consommation des produits locaux. Mais au Bénin malheureusement le concept n’est pas encore véritablement adopter ou accepter pour que cela soit une réalité. La cause est que le consommateur est plus orienté vers les produits d’importations et par rapport à cela il faut encore un peu plus de sensibilisation pour un changement de mentalité» fait savoir Dr Chakirath F.A. Salifou. Depuis deux années l’enseignante chercheure, a entamée une sensibilisation autour du thème  »gastronomie durable » et continue son chemin jusqu’à ce jour.
Au delà de tout poursuit le Docteur Chakirath F.A.Salifou, «il est vrai que certaines personnes mangent mal. La qualité sanitaire n’y ait pas, les éléments nécessaires et nutritifs manquent dans l’assiette de ces dernières. De la source à la fourchette nous devons nous intéressé à la préparation des aliments. La consommation locale implique certaines paramètres à savoir, la valorisation du label et de la culture locale, les initiatives pour promouvoir la consommation ne manquent pas il faut juste un changement de mentalité vis à vis des produits locaux. Le retour vers l’ancienne pratique de cuisine de nos aieux doit être de retour dans nos comportements. Cela implique la mobilisation de chacun et de tous» souligne t-elle à nouveau.
«Nous notons souvent le défaut de la qualité des produits il faut travailler avec les producteurs pour que la qualité des produits soit constante car à défaut d’une amélioration il faut la constance des produits. Il faut accompagner les producteurs afin qu’ils comprennent l’importance de mettre à la disposition des consommateurs les produits de bonnes qualités ceci dans tous les aspects. Il faut souligner que le prix des produits d’importations est abordable que celui des produits locaux. Mais en s’orientant vers les produits d’importations nous n’accompagnons pas les producteurs en tant que consommateurs cela relève aussi de la politique étatique, mais l’état fait aussi un peu d’effort pour valoriser les produits locaux. Notons que l’aspect du prix abordable est un enjeu et Concernant les normes cela existent très bien. Juste que l’on doit revoir les normes et les adapter à nos productions, aussi à la taille des unités et entreprises. Il y’a des normes que nous adoptons qui constituent des contraintes a nos producteurs et suite à ces contraintes ils n’arrivent pas à réaliser il urge que nous voyons le juste milieu » rappelle Dr Salifou.
Le professeur chercheure ajoute que «consommer locale c’est valoriser sa culture, contribuer à l’amélioration de l’économie locale, de la vie, des producteurs, c’est surtout préserver sa santé et préserver les ressources naturelles pour les générations à venir.»
Quant au problème de la surexploitation, c’est une situation à l’échelle du monde non pas seulement au Bénin, et pour cela optons pour la biodiversité et non en prendre pour habitude. «Nous devons varier nos assiettes car il y a des règlements autour de l’exploitation des ressources naturelles. Je suis dans le domaine de la recherche nous formons et mettons nos résultats de recherches à la disposition de ceux qu’ils veulent pour un bon usage » a confié la Docteur chercheure en présence des journalistes.
Chakirath F.A. Salifou exhorte à l’utilisation des engrais organiques pour la promotion de l’agriculture familiale. Car en choisissant un produit importé, nous contribuons à la pollution atmosphérique.

Aristide ABIDJO