Le pangolin, l’espèce régulatrice des populations de termites et de fourmis risque de disparaître complètement de la biodiversité si les garde-fous nécessaires ne sont pas davantage renforcés pour sa protection. Car, malgré sa situation de danger critique d’extinction, le pangolin continue d’être au cœur du trafic entre l’Afrique et l’Asie à cause de ses écailles. Même soupçonné d’avoir transmis le coronavirus à l’homme, le pangolin est victime de braconnage intense. Ce qui fait que des centaines voire des milliers de kg d’écailles de pangolin sont saisis et des trafiquants arrêtés. Le dimanche 07 juin 2020, les activistes de Laga au Cameroun avec l’appui des forces de sécurité publique ont arrêté trois trafiquants avec 380 kg d’écailles de pangolin. Pendant les moments intenses de covid-19 dans le monde, l’ONG française Robin des bois a annoncé que plusieurs tonnes d’écailles de pangolin sont saisies dans des aéroports en Afrique et dans des pays d’Asie. Qu’il vous souvienne qu’en mars 2018 au fret de l’aéroport de Cotonou, 513 kg d’écailles ont été saisies par la Cellule Aéroportuaire Anti Trafic (CAAT). Ces écailles sont estimées à plus de 2000 pangolins massacrés dans la sous-région.
Au regard des lois, l’espèce doit bénéficier de la plus grande protection pour ne pas disparaître. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), interdit la commercialisation des écailles de pangolin. La loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin déclare le pangolin comme étant une espèce intégralement protégée et le classe en annexe I.
Prenant appuis sur ces lois, plusieurs institutions travaillent pour que l’espèce ne s’éteigne pas. En soutien au gouvernement le Programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Benin) du Réseau EAGLE, met les bouchées doubles pour la protection du pangolin.
Il faut signaler que le coronavirus a amené la Chine a retiré le pangolin de la liste officielle des médicaments chinois à cause de l’extinction de l’espèce. On peut sans risque de se tromper affirmer que c’est une décision louable. En plus des lois qui encadrent la protection de l’animal, l’application rigoureuse de cette décision chinoise est un plus pour la sauvegarde de l’espèce. Le souhait est que les activistes resserrent leur rang pour épargner le pangolin de son extinction programmée.
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