Après le premier épisode de la causerie-débat organisé par le CRAP-ND, le siège de l’ONG ODS UBUNTU a abrité, ce 13 Février 2021, le second épisode de ces échanges.
Ayant eu pour orateur principal, le Ministre de l’Économie et des Finances, Romuald WADAGNI, cette deuxième Causerie-débat a connu la présence remarquable d’une forte délégation ministérielle notamment celle de Véronique TOGNIFODE MEWANOU, Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, de Séverin Maxime QUENUM, Ministre de la Justice et de la Législation, de Oswald HOMEKY, Ministre des Sports, de José Didier TONATO, Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable.
Étaient également de la partie des cadres et hautes personnalités ainsi qu’une forte représentation de la jeunesse du Mono.
Le représentant du Creuset de Réflexion et d’Actions Politiques pour le Nouveau Départ, Iquel Benedictus ANANI, prenant la parole, n’a pas manqué de souligner le cadre dans lequel s’inscrivent ces causeries-débats.
Tout en remerciant au passage les nombreuses autorités et la jeunesse présentes à cette causerie, le représentant du CRAP-ND, a présenté le thème inscrit à l’ordre du jour : *«?la soutenabilité de la dette béninoise?».* Énonçant les différentes interprétations polémiques autour de la question de la dette béninoise, il se réjouit de la présence du Ministre de l’Économie et des Finances pour lever les doutes et incompréhensions à ce sujet.
Invité à prendre la parole à ce propos, le MEF Romuald WADAGNI, a brillamment éclairé les lanternes de tous les participants sur la question de la dette. Il a exprimé, dans un premier temps, le grand challenge de l’économie, celui de créer de la richesse.
Pour lui, l’État travaille à susciter l’offre et la demande, tout en mettant en œuvre des projets, qui nécessitent du financement, en vue de créer de la richesse.
Pour ce faire, deux modèles sont envisageables. Le premier modèle veut que l’on collecte à petit feu, le financement pour les projets, en se basant sur notre propre contribution, ce qui implique une énorme lenteur dans la concrétisation des projets et donc l’inaction.
Le second modèle adopté par le régime de la rupture veut, quant à lui, que l’on trouve du financement complémentaire pour la concrétisation des projets et donc l’amorce de la création de la richesse, ce qui implique le recours aux prêts et donc la dette.
L’orateur a ensuite rappelé les trois piliers fondamentaux de l’efficacité d’une dette à savoir l’opportunité de la dépense, la bonne gouvernance de la dette et les cohérences entre les caractéristiques de la dette et ce qui est à faire.
Sur la question du supposé surendettement du Bénin, l’argentier national a levé le voile sur cette mauvaise interprétation, érigée par l’opinion en vérité. Il a expliqué que le ratio de la dette totale par rapport au PIB est soutenable raisonnablement jusqu’à 70 %. Le Bénin, aujourd’hui, est encore à moins de 45 %. Il n’y a donc aucun surendettement.
Soulignant que presque tous les pays développés, sauf les pays du golfe, ont un taux d’endettement, dont le ratio par rapport au PIB est supérieur 100 %, les États-Unis par exemple avec un taux de 205 %, Romuald WADAGNI a montré la nécessité pour la plupart des pays du monde à contracter des dettes pour le développement de leur nation. Le Bénin n’est donc pas une exception.
Pour le conférencier, il faut se réjouir des avancées significatives du Bénin sur le plan économique. Le Bénin a gagné en crédibilité sur le marché financier par le remboursement de ses emprunts.
C’est d’ailleurs ce qui lui permet de contracter facilement des prêts à faible taux de remboursement et avec une longue durée de remboursement. Le Bénin a pu, grâce à ce mécanisme, réaliser des exploits financiers,.. Lire la suite sur ➡️
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