Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

 » Le match contre Lesotho…. est un tournant décisif dans la course à la qualification »

Dans le cadre de la double confrontation contre le Lesotho comptant pour la troisième et quatrième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021, le sélectionneur des Écureuils du Bénin, Michel Dussuyer nous a accordé un entretien exclusif. Lisez plutôt!!!!

La CAF a décidé d’organiser la prochaine Coupe d’Afrique en janvier et février 2021 au Cameroun, du coup le calendrier des éliminatoires change, à votre niveau, comment vous vous préparez pour pouvoir affronter les différentes rencontres?

« On avait déjà eu vent que la situation était évolutive. Elle s’est matérialisée avec cette décision qui a été prise officiellement cette fois-ci. Maintenant on va déjà travailler à se qualifier parce que c’est la première étape. Pour nous, cela ne change rien. Après dans la continuité bien-sûr cela va réduire un peu le temps de préparation, vu qu’on va commencer très tôt cette CAN, le 9 janvier. Autant on a eu un peu plus de temps à travailler au mois de juin 2019 pour se préparer à la dernière CAN qui s’est déroulée en Egypte, autant on aura beaucoup moins de temps pour travailler cette fois-ci. C’est le seul problème que j’entrevois.

A partir du mois de mars, vous jouez contre l’équipe du Lesotho, je crois que c’est un tournant important?

Oui même si pour le moment c’est officieux, donc pas encore officiel. C’est vrai qu’on s’attend à ce changement de date et qu’on ait une double confrontation en mars contre le Lesotho. Déjà c’est un rendez-vous très important pour nous parce que c’est un tournant dans la course à la qualification. Si on négocie bien ces deux rencontres, on sera dans une très bonne posture pour se qualifier. Donc Il faut les préparer avec le plus grand sérieux. C’est pour cela qu’il faut se mettre à pied d’œuvre pour travailler aussi bien sur le match aller qui aura lieu à Porto-Novo que sur le match retour. Un déplacement qui ne sera pas facile. Car le Lesotho, est dans l’Afrique australe et le laps de temps entre ces deux rencontres est toujours très court, trois ou quatre jours. Il faut d’ores et déjà travailler pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions pour ces deux matchs qui sont très importants.

Au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, la pelouse est pour le moment complètement jaune alors qu’ en mars prochain contre Lesotho, vous aviez besoin d’une bonne pelouse. Aussi si vous avez la possibilité de jouer à 17h ou 20h, je crois que vous serez très content?

Exactement ce sont les doléances que j’ai exposées. Concernant l’état de la pelouse, je sais que depuis notre dernière rencontre contre la Sierra Leone, elle est de moins bonne qualité. Maintenant on a un peu de temps quand même pour rattraper le coup à condition de se mettre à la tâche pour qu’on puisse bénéficier d’une bonne pelouse. Parce qu’une mauvaise pelouse servirait plutôt les intérêts du Lesotho que les nôtres. Il faut mettre toutes les chances de notre côté parce qu’avoir une bonne pelouse c’est important pour nous. Parlant de l’horaire, effectivement, c’est encore trop juste pour qu’on puisse jouer à une heure plus tardive. Concernant la sécurité autour de l’éclairage, je pense que les dispositions doivent être aussi prises si rapidement pour qu’on s’assure qu’on a la possibilité de jouer un peu plus tard 17h tout de moins.

Les deux premières journées des éliminatoires de la Can, Cameroun 2021 ont été vraiment difficiles. Le temps était très court. Idem pour le temps de vol en aller et retour. La troisième et la quatrième journée pourraient être similaires. Dans ces conditions, est-ce que vous anticipez?

Oui c’est ce que je vous ai dit. Lorsque j’ai appris la nouvelle officieuse du changement de calendrier, j’ai déjà demandé aux autorités de façon à ce que l’on puisse se mettre rapidement à la tâche. Comme je voulais souligner, c’est un rendez-vous très important. Du point de vue logistique et organisationnel, c’est vraiment compliqué de gérer ces deux matchs. Il faut vraiment se mettre au travail de façon à résoudre tous les problèmes qui nous ont été posés lors des échéances dernières contre le Nigeria et la Sierra Leone pour qu’on soit encore meilleur à ce niveau là, lors de la prochaine étape

Vos attaquants Steve Mounié et Rudy Gestede depuis quelques journées ont retrouvé la direction des filets, est-ce qu’on va retrouver Rudy en sélection très prochainement s’il n’était pas blessé?

En tout cas, je suis avec beaucoup d’attention son retour à la compétition. C’est une bonne nouvelle quand on a les joueurs beninois qui retrouvent le chemin du terrain et qui évoluent à un très bon niveau. C’est une bonne nouvelle pour la sélection. Maintenant il y a encore un peu de temps avant le mois de mars. Parce que Rudy aussi a besoin du temps de jeu, une autre forme de continuité. On verra bien dans les prochaines semaines.

On est à fond dans le mercato et qui tire progressivement vers sa fin, Moïse Adilehou qui retrouve un club. Il y a d’autres joueurs tels que Seydou Barazé et Khaled Adenon qui sont toujours sans club. Est-ce que vous suivez tout ceci. Et quel serait votre souhait ?

Bien-sûr je suis avec beaucoup d’attention le parcours de tous les joueurs qui sont éligibles pour la sélection. Je me préoccupe à chaque fois de leur sort. Que ce soit, Khaled et Seydou pour l’instant n’ont pas trouvé de point de chute même si Seydou, sa situation est différente. Car il a pris une licence dans son ancien club Moulins Yzeure FC. Mais le club avait déjà engagé un autre défenseur central. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il se trouve plutôt dans une situation d’attente et il a la possibilité de pouvoir partir à tout moment. Mais il faut qu’il trouve un club pour l’accueillir. Pour Khaled c’est presque la même chose. Au niveau de sa blessure, cela va mieux. Il a repris l’entraînement individuel. Il reste qu’il trouve lui aussi un point de chute d’ici la fin du mois ou peut-être un peu plus tard.

Votre mot de la fin

On est là. On travaille. On est toujours dans cette logique de continuer à se rendre meilleur et atteindre des objectifs. C’est un objectif important pour nous de nous qualifier à la CAN 2021 et être à nouveau présent sur cette compétition. C’est aussi une autre forme de continuité. A ce titre là, il ne s’agit pas d’improviser, il faut préparer les matchs avec le plus grand soin. Je dis toujours une qualification, c’est six matchs à jouer. Chaque match compte énormément. C’est ce à quoi on s’attelle.

Réalisation : Damien TOLOMISSI