Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Fonds National de Développement Agricole  : Le DG Valère HOUSSOU reçu par Modeste KEREKOU

Le Directeur Général du Fonds National de Développement Agricole M. Valère HOUSSOU a été reçu en fin de matinée par le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’EMPLOI.
Le Ministre Modeste Tihounté KEREKOU s’est informé sur le niveau de mise en œuvre des décisions du Conseil des Ministres en sa séance du 10 juin 2020 relatives aux mesures complémentaires de soutien aux entreprises d’exploitation agricoles et aux micro, petites et moyennes entreprises, dans le cadre de l’atténuation des effets socio-économiques de la pandémie de la Covid-19 et de la relance de l’économie nationale et surtout les goulots d’étranglement, les obstacles à la bonne exécution des instructions du Gouvernement aux fins d’explorer les solutions à envisager.
M. HOUSSOU et le Ministre ont passé en revue chacune des mesures et leur niveau de mise en œuvre concrète ainsi que les points critiques atteints.
Ces mesures étant toujours d’actualité et en vigueur il y a lieu de les rappeler et inviter les entrepreneurs intéressés à pouvoir en bénéficier.
Pour rappel donc, il s’agit :
– de la mise en place d’un fonds de bonification de 30 milliards de francs CFA au support d’une ligne de financement de 100 milliards de francs CFA à taux zéro au profit des acteurs économiques ciblés via les banques et les systèmes financiers décentralisés (SFD) ;
– de la mise en place d’un mécanisme de garantie pour partager les risques à hauteur de 50% avec les banques, par le biais d’une ligne de garantie de 50 milliards de francs CFA.
Rappelons aussi que des mesures spécifiques ont été prises pour un montant de 100 milliards de francs CFA.
Elles se décomposent ainsi qu’il suit :
– garantie par l’Etat à hauteur de 50%, du montant du crédit octroyé à l’entreprise par la banque, dans une limite de 500 millions de francs CFA par MPME. Cette garantie s’effectuera à hauteur de :
• 25% sous forme de « gage espèce » auprès de la banque émettrice de crédit, à un taux ne dépassant pas le taux marginal de la BCEAO, soit actuellement 2% sur toute la durée de vie du crédit ;
• 25% sous forme d’engagement par signature ;
En cas de défaillance de l’entreprise la garantie sera appelée après épuisement de toutes les démarches de recouvrement à effectuer par la banque et lorsque la perte a été constatée comme définitive, soit 5 ans après le déclassement du crédit en créance douteuse ;
Suite à l’appel de la garantie dans les conditions ainsi présentées, l’Etat assurera la garantie de 50% du net non recouvré au bout de 5 ans.
– une ligne de refinancement des systèmes financiers décentralisés de 10 milliards de francs CFA pour le financement de MPME. Cette mesure administrée par le Fonds National de la Microfinance ( FNM ) consiste à mettre les ressources à disposition des SFD à un taux de 2% pour à leur tour faire des prêts aux micro et très petites entreprises à des taux n’excédant pas 12% en lieu et place de la moyenne de 20% habituellement appliquée à cette cible.
– les mesures spécifiques au secteur agricole qui contribue pour plus de 25% au Produit Intérieur Brut et joue un rôle primordial dans le développement de notre pays.
Les mesures prises visent à couvrir à la fois les besoins en investissements et en fonds de roulement pour les entreprises agricoles ( production végétale, animale et halieutique ), ainsi que celles réalisant des opérations d’achat d’équipements et de fournitures d’intrants. Le guichet 3 du FNDA met en œuvre cette mesure par la facilitation à l’accès des exploitants agricoles familiaux, et entrepreneurs agricoles aux crédits adaptés aux besoins et contraintes spécifiques du secteur agricole auprès des banques et SFD.
Concrètement il s’agit de mesures en 3 volets :
– le premier volet des mesures à pour objectif de permettre la couverture des risques de liquidités auxquels pourraient être exposées les institutions financières prêteuses dans ke cadre d’opération d’opérations d’opérations de financement des dossiers des PME agricoles. Il consiste à abonder d’un montant de 50 milliards de francs CFA le sous guichet 3.1 « Fonds de garantie interbancaire pour ke refinancement entre Institution Financières »
A cet effet les banques et SFD devront :
-octroyer un crédit aux entreprises agricoles à un taux maximum de 12% selon les procédures et critères qui leur sont propres ;
– obtenir dès la mise en place du crédit, un refinancement intégral au taux de 2% auprès du FNDA
Le deuxième volet consiste en une garantie de 50% sous forme de d’engagement par signature adossé à un « cash collatéral » de 35 milliards de francs CFA déposé dans un compte bancaire ouvert à la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest ( BCEAO ) au nom du FNDA. Il sera activé à partir du sous guichet 3.2 dénommé « Fonds de Garantie pour l’accès des promoteurs/entrepreneurs agricoles aux crédits ».
Le troisième volet est constitué d’un fonds de bonification de 15 milliards de francs CFA mis en place pour sortir les crédits à un taux de 2% au profit des bénéficiaires.
De façon concrète, la combinaison de ces trois mesures permet aux exploitants agricoles d’avoir accès à un crédit à 2% partiellement garanti par l’Etat.

M. Edouard SEHLIN, Directeur de Cabinet du Ministre, M. Martin TCHINDRO, Directeur de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises ( DOPME ) et M. Alexandre HOUEDJOKLOUNON, Directeur Général de l’Agence Nationale des Petites et Moyennes Entreprises ( ANPME ) ont pris part aux échanges avec le DG du FNDA M. Valère HOUSSOU.

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