La Société de gestion des déchets et de la salubrité du Bénin (Sgds) et ses Pme partenaires multiplient des actions sur le terrain pour l’assainissement et la salubrité de ses zones d’intervention. Jeudi 3 mars, une soixantaine d’ouvriers de salubrité sous la direction de Pierre Dossa et de Ruth Agonvi, superviseurs de la Sgds, ont sensibilisé les usagers et riverains de la route sur la propreté des rues et voies de la ville de Cotonou. L’événement soutenu par le chef du 8è arrondissement de Cotonou Alain Cossi Gbaguidi et le représentant de la Pme Ned Sarl en charge du lot 11 salubrité, s’est déroulé au carrefour St Rita.
Malgré les efforts que déploie au quotidien le gouvernement à travers la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Bénin (Sgds) pour assurer la propreté des villes du Bénin, des déchets de tout genre jonchent encore les rues. A Cotonou, le constat est perceptible. Principales mises en cause, les usagers de la route et les riverains. ‹‹Cette journée de sensibilisation a été organisée pour sensibiliser les usagers de la route et les riverains parce que le constat fait montre que ce sont les usagers de la route qui sont les gros pollueurs des infrastructures routières›› a justifié Pierre Dossa, superviseur à la Sgds. Leur mode opératoire explique-t-il, consiste à jeter ‹‹de façon sauvage de nombreux déchets, notamment les sachets d’eau, de biscuits, de bonbons, des mégots de cigarettes, des épluchures, les débris alimentaires, les plastiques, etc. sur les infrastructures››. Ce qui fait que quotidiennement a-t-il déploré, ‹‹malgré les nombreuses opérations de désensablement, de piquetage, de curage et de collecte des déchets nécessaires et récurrentes, on constate la présence de ces déchets non seulement sur la surface (trottoir, chaussée), mais aussi dans les caniveaux d’eau pluviale››.
Au cours de cette sensibilisation, les superviseurs Pierre Dossa et Ruth Agonvi, le chef du 8è arrondissement Alain Cossi Gbaguidi et le représentant de Ned Sarl Arnaud Totah ont montré aux usagers et riverains, les réels inconvénients de ces déchets sur les infrastructures routières, et les ont éduqués sur les gestes appropriés à avoir. ‹‹Nous avons profité pour leur rappeler d’aller jeter leur déchets dans les Points d’apport volontaire (Pav) qui sont équipés des bacs bacs de 660l pouvant accueillir leurs déchets›› a confié Pierre Dossa. Faut-il passer à la phase répressive pour obliger les populations à adopter les bonnes habitudes ? Non! rejette Pierre Dossa. Pour lui, la meilleure méthode est la sensibilisation. Il a fait savoir que certains usagers et riverains ont commencé par prendre conscience des inconvénients du rejet des déchets sur les infrastructures et adoptent déjà les bonnes habitudes. Tout en reconnaissant que d’autres n’ont pas encore compris l’enjeu, il a souhaité que la sensibilisation puisse continuer pour permettre à chaque citoyen de jouer sa partition pour assurer la propreté des infrastructures routières qui sont des biens communs à tous.
«Cette campagne de sensibilisation a été un succès.» s’est réjouie Ruth Agonvi au terme de l’événement. ‹‹Nous avons pu sensibiliser les passants sur nos actions, nos manières de gérer les déchets ménagers›› a-t-elle ajouté. Cette campagne de sensibilisation est aussi un appel à un changement de comportement. Car, les populations pour la plupart posent des actes involontaires qui constituent une entrave non seulement pour les infrastructures mais également pour l’environnement. De mauvaises habitudes considérées pour certains comme la règle. ‹‹Nous, populations, avons l’habitude de mettre nos déchets n’importe où. On les met également dans les rues surtout quand nous prenons de l’eau en sachet, et autres›› a décrit Ruth Agonvi.
Pour Arnauld Totah, l’un des responsables de l’entreprise Ned Sarl qui se charge du lot 11 salubrité, «cette sensibilisation est une très bonne chose pour nous parce que dans cette zone, il n’y a que de voies pavées.» Ainsi, il faut d’énormes efforts pour assurer la salubrité des rues et voies. Arnauld Totah a fait également savoir qu’il y a les riverains qui ont beaucoup de facilité à déposer les ordures un peu partout. La sensibilisation permettra a-t-il précisé, ‹‹aux riverains de comprendre que c’est mauvais de continuer à jeter les ordures n’importe où dans les rues. Mais plutôt ‹‹de préférer les déposer dans les bacs prévus pour que le travail soit plus facile pour tout le monde et que la ville soit propre dans l’intérêt de tout le monde.»
A sa prise de parole, le Chef du 8è arrondissement a félicité la Sgds et les Pme partenaires pour le choix porté sur sa localité. A l’en croire, ‹‹le désordre est très installé dans la ville de Cotonou››. Car, déplore-t-il, ‹‹dans les rues, sur les trottoirs, un peu partout dans la ville, certaines personnes se permettent de satisfaire leur besoin en désordre en faisant des dépôts sauvages des matières fécales, les urines, des déchets solides››. Il s’est réjoui que la Sgds aie pris l’initiative de mettre à disposition des poubelles bien manipulables, adaptées à chaque maison. ‹‹Il faut que nous faisons l’effort de respecter maintenant les indications de la société. Elle nous demande de mettre nos déchets dans ces poubelles là. Faisons le pour notre bien. Que chaque maison dispose d’une poubelle pour y mettre les déchets. Cela va nous éviter le bourrage des caniveaux qui provoque les inondations inattendues dans la ville de Cotonou›› a-t-il conseillé.
Il a pour finir exhorté ses administrés et toutes les populations de Cotonou à respecter les consignes ade la Sgds en jettant automatiquement les ordures dans les poubelles. Les usagers et riverains ont de leur côté, manifesté leur adhésion à cette campagne. Ils ont promis non seulement de mettre en pratique les consignes reçues mais également de sensibiliser leurs proches à travailler pour assurer la propreté des rues et voies de la ville Cotonou.
Raymond FALADE
Voir aussi
La Roche : 45 ans déjà dans l’univers des matériaux de construction au Bénin
TOURNOI D’EVALUATION DES CENTRES DE FORMATION SPORTIVE 2024 : «C’est un tournoi qui permet d’évaluer les centres sur le travail qu’ils font sur plusieurs aspects », dixit Okry Nonvignon
Séance d’information/Choix d’université à l’internationale: L’UCO à l’écoute des étudiants et parents