Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

La petite Garcia repose désormais en paix

Selon les informations de FrissonsRadio, la petite Gracia Prunelle cruellement assassinée le 3 février dernier pour un crime rituel, a été conduite à sa dernière demeure ce samedi 11 Avril dans l’intimité familiale. Un repos pour l’ame de cet innocent enfant de 7 ans tuée pour une banalité, devenir riche à tout prix.

Rappel des faits

Une affaire de tuerie d’enfant a fait déchaîner les passions début février. La petite Garcia Prunelle, élève en classe de CE1 et âgée de sept ans a disparu été retrouvée, étranglée, tuée et enterrée dans le bas fonds de Ste Rita. Le procureur de la république près le Tribunal de Première Instance de Cotonou a fait une déclaration de presse le 11 février pour faire le point sur le dossier. On a appris alors que 18000 FCFA ont été remis à un charlatan par un cybercriminel pour avoir des organes humains et du sang afin de fabriquer du savoir et de la pommade pour accroitre un certain pouvoir surnaturel. Selon, le procureur, les auteurs de ce crime ont été présentés au parquet ce mardi. Ils ont été inculpés des chefs d’assassinat et de pratique de charlatanisme. Ces faits sont prévus et punis par les articles 458 ; 468 à 471 et 475 de notre code pénal. Ils sont punis de la réclusion criminelle à perpétuité.

LIRE LA DECLARARTION DE PRESSE
MARDI 11 FEVRIER 2020

Dans la soirée du lundi 03 février 2020, le commissariat spécial de Dantokpa a été saisi de la disparition de la petite Gracia Prunelle.
Très vite, les investigations ont conduit sur la piste d’un employé de la boutique de vente de liqueurs devant laquelle la mère de Gracia Prunelle tient son commerce de vente d’oranges au quartier MISSEBO lieu-dit Abomey-Gare.

Pour brouiller les pistes, cet individu s’est rendu lui-même au commissariat de Dantopka dès le lendemain 04 février 2020 pour déposer formellement plainte contre la mère de la fillette motif pris de ce que cette dernière l’accuserait à tort de la disparition de son enfant.

Interpellé puis soumis à interrogatoire il passera aux aveux vingt quatre heures plus tard et dénoncera un complice en cavale. Le samedi 08 février 2020, le complice qui s’était réfugié à Adjohoun dans le département de l’Ouémé sera interpellé à son tour.

A l’étape actuelle, il résulte de l’enquête les faits suivants :

Courant janvier de cette année, l’auteur de l’enlèvement a été approché par un de ses amis escroc qui lui a expliqué qu’il avait besoin d’un pouvoir mystique pour convaincre facilement ses victimes d’escroquerie. Le charlatan de circonstance, en acceptant la mission, fait savoir à son ami qu’il aurait besoin d’argent pour acheter quelques ingrédients mais aussi et surtout qu’il faudra procéder à un sacrifice humain pour prélever des organes.

Deux organes humains devaient en effet rentrer dans la composition d’un savon et d’une pommade magique. Il s’agit du cœur et de l’encéphale.

Dans cette perspective, le cybercriminel remet la somme de dix-huit mille FCFA à son complice avec la promesse qu’une fois le rituel accompli et la fortune acquise, ils procèderaient à un partage équitable et utiliseraient les fonds pour développer un commerce.

Les objectifs définis et les achats effectués, il restait maintenant à résoudre l’équation des organes humains.

Dans un premier temps les deux complices ont retenu d’inviter une prostituée à passer la nuit au domicile du charlatan puis d’en profiter pour la tuer et prélever les organes. A trois reprises, ils échoueront dans cette tentative.

C’est alors que le charlatan a orienté son choix vers une cible plus facile à atteindre : la petite Garcia Prunelle qui avait l’habitude de s’amuser avec lui. Elle était très attachée à lui et n’hésiterait pas à le suivre. Elle était petite et n’opposerait aucune résistance à ses bourreaux.

Profitant d’un moment d’inattention de la mère et de l’entourage, le charlatan a enlevé la fillette et l’a conduite à son domicile au quartier Sainte Rita.
Une fois sur place, la petite a été assommée par un objet contondant puis un couteau lui a été enfoncé dans la gorge du côté gauche.
Alors que les prélèvements d’organes allaient commencer, la maman qui avait déjà remarqué la disparition de sa fille commence à appeler son voisin du marché avec instance. Ce dernier finit par décrocher, nie avoir enlevé la fillette bien avant qu’on l’interroge, mais pris de panique, il suspend le prélèvement des organes.
Le corps sans vie de Prunelle sera précipitamment emballé dans un sachet plastique et jeté dans un bas-fonds non loin du lieu du crime. Le couteau et des sandalettes de la fillette sont jetés dans les toilettes. Le corps le couteau et les sandalettes seront retrouvés par la police sur indication des suspects.

Garcia Prunelle était élève en classe de CE1.
Garcia Prunelle était âgée de sept ans.

Les auteurs de ce crime ont été présentés au parquet ce jour. Ils ont été inculpés des chefs d’assassinat et de pratique de charlatanisme. Ces faits sont prévus et punis par les articles 458 ; 468 à 471 et 475 de notre code pénal. Ils sont punis de la réclusion criminelle à perpétuité.
Le parquet de Cotonou se fera le devoir d’obtenir une condamnation exemplaire des inculpés lors de la prochaine session du tribunal statuant en matière criminelle qui s’ouvre au mois de mars 2020.

La rédaction

Crédit photos : Lide Lidville Tossou et Faradj Ali Yarou Frissonsradio