Cotonou le 22 Avril 2020
Lettre ouverte
Nom: ADOMOU
Prénom: Rita Anna
Mère de David-Rhodes SAVI
Résidence: Calavi/Togba/Ouega. Maison TÉVOÉDJRÈ.
Fonction : Enseignante de mathématiques à la retraite
Adresse: BP 56 Abomey Calavi
Tel.: 64115717
Objet: Justice pour mon fils David-Rodhes Savi
À Monsieur Alain Orounla
Ministre de la Communication et de la Poste
Monsieur le Ministre,
c’est avec le cœur meurtri que je me joins à la douleur de mon fils incarcéré depuis plus d’un an à la prison d’Akpro Missrété pour vous adresser cette lettre ouverte qui, j’espère trouvera faveur à vos yeux plus que toutes les actions menées jusqu’à présent pour comprendre réellement les raisons pour lesquelles David- Rhodes Savi a été jeté en prison et oublié.
Je suis pour la justice et pour que chacun reçoive la juste sanction pour les fautes commises. Mais depuis 15 mois, mon fils a été arrêté et jeté derrière les barreaux, sans que je ne sois capable en tant que mère de vous dire ce qu’on lui reproche vraiment, tant le dossier est flou et montre combien de fois certains font feu de tous bois pour qu’il reste en l’état, confus, avec mon fils comme innocent jeté en pâture pour satisfaire les caprices de certains cadres de la Poste du Bénin.
Monsieur le Ministre, j’ose espérer que vous avez eu connaissance de ce dossier et que l’avocat que vous étiez avant d’être nommé à ce poste, se bat pour qu’éclate la vérité et que justice soit rendue à David-Rhodes Savi qui n’a de cesse clamé son innocence dans cette histoire où il lui est reproché d’avoir détourné de l’argent. Je n’ai pas éduqué mes enfants pour qu’ils s’accaparent des biens d’autrui, pire encore ceux de tout un peuple. Je les ai éduqués dans la droiture, le respect et surtout à se satisfaire de ce qu’ils ont.
Mais de quoi s’agit il réellement?
Monsieur le Ministre, mon fils David Rhodes Savi a été arrêté le 29 janvier 2019 dans un bureau de la Poste de Cotonou pour un différend qui l’opposait à son administration et qui a trait aux congés que ce dernier n’a pu avoir près de cinq ans. Il a pourtant échangé plusieurs courriers avec son supérieur hiérarchique au centre de tri de la Poste, ainsi qu’avec son Directeur général, Monsieur Jonas Gbénamèto. À la suite de ces échanges, alors qu’il espérait que les congés lui soient accordés, son salaire a été suspendu le 07 décembre 2018. Se voyant devant une injustice, il a convoqué Monsieur Jonas Gbènanméto en janvier 2019. Et c’est suite au dépôt de la dite convocation à la direction de la Poste que mon fils a été arrêté. Mais sous quels chefs d’accusation? La confusion était totale à ce niveau. Les 15 mois qu’il vient de passer derrière les barreaux ne m’ont toujours pas permis de le savoir. Est ce pour avoir pris des congés de force? Est ce pour avoir convoqué son Directeur général? Est ce pour avoir détourné des deniers publics? Dans l’un ou l’autre des cas, s’il est clairement établi qu’il a commis une faute grave, je serai la première à œuvrer pour qu’il reçoive la juste sentence. Mais à l’étape actuelle des choses, je vois un innocent jeté en prison et à qui on a ôté toutes possibilités de se défendre. Et le pire, Monsieur le ministre est que dans le dossier imputé à mon fils, il aurait deux complices qui , jouissent eux de leur liberté, pendant que mon fils se bat de toutes ses forces à la prison d’Akpro Missrété.
Aujourd’hui, le dossier en instruction n’a nullement avancé, pour la simple raison que l’ex DG de la poste Jonas Gbènamèto en poste au moment des faits, ne s’est pas présenté pour la confrontation. Et les cadres de la maison appelés à se prononcer sur le dossier devant la CRIET ont brillé par leur absence.
Dans un pays de droit et de justice, doit-on permettre que de telles choses se produisent? Mon coeur de mère saigne et réclame JUSTICE pour mon fils. Si tant est il qu’il y a des preuves qui existent et qui prouvent que David- Rhodes Savi est coupable de détournement de deniers publics, qu’on les présente et qu’il soit jugé à la hauteur du crime commis. Mais le laisser croupir en prison sans apporter les preuves de sa culpabilité est d’une telle méchanceté et prouve que cette affaire n’est que le reflet de notre société transformée en une jungle où le plus fort arrive à imposer sa loi et à terrasser les droits les plus élémentaires des pauvres.
Monsieur le ministre, je ne vous demande pas un traitement de faveur mais de nous aider à ce que la vérité éclate au grand jour et que chacun soit placé devant ses responsabilités.
Dans l’espoir d’une suite favorable à ma requête, je vous prie de recevoir Monsieur le Ministre, mes profondes salutations.
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