Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

La CEDEAO impose un président civil

COMMUNIQUE FINAL DE LA REUNION DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEDEAO AVEC LE COMITE NATIONAL POUR LE SALUT DU PEUPLE (CNSP) DU MALI QUI S’EST TENUE CE MARDI 15 SEPTEMBRE 2020 À ACCRA AU GHANA

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Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale : La pandémie pourrait annuler les progrès obtenus sur le front du capital humain au cours des dix dernières années

Washington, 16 septembre 2020 — , selon une nouvelle étude du Groupe de la Banque mondiale. Les investissements dans le capital humain — la santé, les connaissances et les compétences accumulées tout au long d’une vie — sont déterminants pour libérer le potentiel de chaque enfant et améliorer les performances économiques des pays.

L’indice de capital humain 2020 du Groupe de la Banque mondiale est construit à partir de données de santé et d’éducation collectées jusqu’en mars 2020 dans 174 pays — qui représentent 98 % de la population mondiale. Il dresse ainsi un bilan de référence sur la situation sanitaire et éducative des enfants avant la survenue de la pandémie. Jusqu’à cette date, la plupart des pays avaient fait des progrès constants — et particulièrement marqués dans les pays à faible revenu — pour renforcer le capital humain des enfants. Pour autant, et avant que les effets de la pandémie ne se fassent sentir, un enfant né dans un pays type ne pouvait espérer atteindre que 56 % de son niveau de capital humain potentiel par rapport à un enfant ayant bénéficié de services d’éducation et de santé complets.

« La pandémie menace d’effacer une décennie d’efforts pour renforcer le capital humain, en particulier au niveau de la santé, des taux de survie, de la scolarisation et de retards de croissance. Elle a un impact économique particulièrement brutal sur les femmes et les familles les plus défavorisées, exposant de nombreux individus vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté », souligne le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass. « Protéger les populations et investir dans leur avenir sont deux mesures cruciales pour jeter les bases d’un redressement durable et sans exclus et d’une croissance dynamique. »

Du fait de la pandémie, la plupart des enfants dans le monde — plus d’un milliard — ont été privés d’école et pourraient, potentiellement, perdre en moyenne une demi-année de scolarité, compte tenu de l’apprentissage, avec en perspective un manque à gagner considérable. Les données révèlent aussi les profondes perturbations dans les services de santé essentiels destinés aux femmes et aux enfants, un grand nombre d’entre eux n’ayant pas reçu les vaccins nécessaires.

L’indice de capital humain 2020 dresse également un tableau sur dix ans, entre 2010 et 2020, de l’évolution des performances en la matière, qui révèle des améliorations dans toutes les régions pour lesquelles les données sont disponibles et pour tous les groupes de revenu. Ces résultats sont à imputer pour l’essentiel aux progrès sanitaires, qui se traduisent par de meilleurs taux de survie des enfants et des adultes et un recul des retards de croissance, mais aussi par une hausse de la scolarisation. Aujourd’hui, le coronavirus menace d’anéantir ces avancées.

L’analyse constate qu’en moyenne, les filles obtiennent de meilleurs résultats en termes de capital humain que les garçons. Mais cette évolution ne se traduit pas encore par des possibilités comparables d’exploiter ce capital humain sur les marchés du travail : en moyenne, le taux d’emploi des femmes est inférieur de 20 points de pourcentage à celui des hommes, avec des écarts plus importants dans de nombreux pays et régions. En outre, la pandémie exacerbe les risques de violences à l’encontre des femmes, de mariages précoces et de grossesses adolescentes — autant de facteurs qui limitent les perspectives d’apprentissage et d’autonomisation des femmes et des filles.

À l’heure actuelle, de nombreux pays risquent de voir disparaître les gains durement acquis sur le plan du capital humain. Mais au-delà des efforts consentis pour rattraper le temps perdu, les gouvernements doivent s’employer à préserver et étendre les gains antérieurs — en améliorant la couverture sanitaire et la qualité des soins dans les communautés marginalisées, en stimulant les résultats d’apprentissage en plus de la scolarisation et en soutenant les familles fragiles par des mesures de protection sociale adaptées à l’ampleur de la crise.

Le Groupe de la Banque mondiale travaille en étroite concertation avec les gouvernements pour élaborer des solutions de long terme visant à protéger les populations pendant et après la pandémie et à investir dans leur avenir :

·         Soutien à l’achat d’équipements médicaux vitaux en Éthiopie, en Haïti et en Mongolie.

·         Appui à l’introduction de protocoles de sécurité et d’hygiène dans les écoles et collaboration avec les équipes en charge de l’alimentation en eau, de l’assainissement et de l’hygiène pour distribuer des fournitures de base au Bangladesh, au Burkina Faso et au Népal.

·         À la faveur de nouvelles opérations tout juste approuvées en Jordanie et en Turquie, soutien à la création de contenus télévisés et numériques pour assurer un apprentissage et un enseignement mixtes lors de la prochaine rentrée scolaire, parallèlement à des cours de rattrapage et des services de conseils psychosociaux.

·         Soutien au projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD), dans le but d’installer des conditions propices à travers des programmes de maintien des filles à l’école, de développement des débouchés économiques et d’accès à des services de santé de la reproduction de qualité.

·         Appui à l’Inde pour étendre immédiatement les programmes de transferts monétaires et d’aide alimentaire, en s’appuyant sur un éventail de plateformes et de programmes nationaux préexistants, afin d’offrir une protection sociale aux travailleurs essentiels participant à la lutte contre le coronavirus ainsi qu’aux groupes vulnérables, en particulier les migrants et les travailleurs du secteur informel, très exposés au risque d’exclusion.

Seules des mesures ambitieuses en faveur de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, reposant sur des données probantes, permettront de regagner le temps perdu et de donner aux enfants d’aujourd’hui les moyens de dépasser les générations précédentes en termes de qualité de vie et de performances sur le plan du capital humain. Jamais la pleine réalisation du potentiel créatif de chaque enfant n’aura eu une telle importance.

Le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les économies en développement, prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays à renforcer leur action contre la pandémie. Nous nous attachons à appuyer les interventions de santé publique et à garantir la circulation de fournitures médicales de première nécessité tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois. Nous prévoyons d’apporter jusqu’à 160 milliards de dollars de financements au cours des 15 prochains mois, afin d’aider plus de 100 pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie. Ce montant comprend 50 milliards de dollars sous forme de nouveaux dons et crédits hautement concessionnels fournis par l’IDA.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2021/025/HD