Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

L’ UNAMAB invite les activistes des réseaux sociaux et autres animateurs de presse à traiter avec professionnalisme et rigueur les informations judiciaires

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le lundi 07 mars 2022, le nommé Aboubakar TAKOU a posté sur les réseaux sociaux une publication intitulée : « REFORMES DANS LE MILIEU JUDICIAIRE, SALUONS LE PARQUET DE COTONOU MAIS CERTAINS MAGISTRATS ONT CRUELLEMENT BESOIN DE RECYCLAGE POUR VENIR A COTONOU ». Dans cette publication, le nommé Aboubakar TAKOU, dans un langage très dénigrant, s’est ouvertement attaqué à la personne du 3ème Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou.
Le mardi 08 Mars 2022, le même Aboubakar TAKOU a publié à la une de son journal « Le Béninois Libéré », le titre suivant, avec à l’appui, la photo du collègue : « Francis BODJRENOU, UN PROCUREUR ENTIEREMENT A PART ».
Comme si cela ne suffisait pas et dans une logique de dénigrement total, il fait une autre publication dans la parution de son journal du mercredi 09 mars 2022, où il a titré avec une autre photo du même collègue : « CAUCHEMAR DES JUSTICIABLES DE COTONOU : Francis BODJRENOU, LA PLAIE QUI RONGE LE PARQUET ».
A l’analyse, ces diverses publications du nommé Aboubakar TAKOU portent gravement atteinte à la dignité et à l’honorabilité du collègue et jette de l’opprobre sur le corps de la magistrature tout entière.
A supposer les allégations du nommé Aboubakar TAKOU fondées, il ne lui appartient pas d’utiliser la presse, encore moins sa propre presse pour invectiver les magistrats qui connaissent actuellement d’une affaire dans laquelle il est personnellement partie et intéressé.
Un tel agissement s’analyse comme une intimidation et une pression sur magistrat en charge d’un dossier, ce qui constitue une infraction à la loi pénale. Nul doute que cet agissement a pour siège la violation totale des règles basiques de la déontologie en matière de presse écrite et constitue une manière singulière d’exercice du pourtant noble métier de journaliste.
En effet, malgré les rappels à l’ordre informels à l’occasion de similaires publications par le passé, le nommé Aboubakar TAKOU n’a pas changé et apparemment n’offre pas de changer.
L’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) fustige et condamne ces agissements de l’intéressé et se réserve le droit de saisir les organes compétents en vue de procédures et sanctions appropriées contre le nommé Aboubakar TAKOU, conformément aux lois en vigueur.
En tout état de cause, l’ UNAMAB saisit la présente occasion pour mettre en garde les activistes des réseaux sociaux et autres animateurs de presse contre tous dérapages, les invite à traiter avec professionnalisme et rigueur les informations judiciaires et à s’abstenir à l’occasion, de s’en prendre à la personne des magistrats qui ne sont pas parties aux litiges qui leurs sont soumis et qui exercent un métier unanimement reconnu comme physiquement et mentalement épuisant ainsi que déontologiquement exigeant.
L’UNAMAB invite tout de même, les usagers du service public de la justice, qui auraient des griefs contre des magistrats, à recourir à des mécanismes légaux comme la récusation, les voies de recours et les dénonciations à fin de poursuite disciplinaire.
Fait à Cotonou, le 11 Mars 2022

Le Bureau Exécutif de l’UNAMAB