L’ex-Premier ministre togolais et ex- Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine Edem Kodjo est mort.
L’illustre personnage a rendu l’âme tôt ce samedi à Paris en France, a-t-on appris de sources proches de la famille.
Né le 23 mai 1938 à Sokodé, l’ex-Premier ministre, mort à l’âge de 82 ans, a occupé de hautes fonctions au Togo et à l’international. Avant cette disparition, il était président de la fondation Pax Africana très active dans la médiation et la promotion de la paix sur le continent.
Biographie
Edem Kodjo arrive en France en novembre 1957 et s’inscrit à la faculté des sciences économiques et de gestion à Rennes. À son arrivée à l’université, il adhère à la Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF) une fédération qui était un passage obligé pour la majorité des étudiants africains. C’est à cette même période qu’il fit la connaissance d’Henri Lopès ancien Premier ministre et ambassadeur congolais qui lui militait dans la branche parisienne de l’association. Il est ensuite diplômé de l’École nationale d’administration française (promotion Blaise Pascal, sortie en 1964).
De 1969 à 1971, il a été un des dirigeants du Rassemblement du peuple togolais (RPT), alors parti unique. Il a été ministre de l’Économie, puis des Affaires étrangères dans les années 1970.
Sur le plan international, il a été gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) de 1967 à 1973 et secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine de 1978 à 1983. À la tête de cette organisation continentale, il fit face à la crise du Sahara occidental, et fut à l’origine du Plan de Lagos.
Démocrate convaincu, il s’oppose à l’autoritarisme croissant dans le parti unique RPT vers la fin des années 1970. Pour contrer son prestige, le général Eyadema, s’opposa à son action à la tête de l’Organisation de l’unité africaine. Au terme de son mandat à la tête de l’OUA, Edem Kodjo s’exila en France. Au début des années 1990, à la pointe du combat pour l’avènement d’une démocratie multipartite, il créa l’Union togolaise pour la démocratie (UTD). Candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle de 1993, il boycotta finalement le scrutin. Lors des élections législatives de 1994, l’UTD obtient 7 sièges sur 81 mais Kodjo s’allie avec le RPT, l’ancien parti unique du général Eyadéma et devient premier ministre. Après son départ de la primature en 1996, il renforça son parti grâce à la fusion avec trois autres partis d’opposition et créa la Convergence patriotique panafricaine (CPP). Le 9 juin 2005, le président Faure Essozimna Gnassingbé l’appelle pour former un gouvernement et rétablir le calme dans le pays à la suite des troubles survenus après la mort de Gnassingbé Eyadema.
Yawovi Agboyibo lui succède le 20 septembre 2006.
En 2009, à l’âge de 71 ans, Edem Kodjo fait publiquement ses adieux à la politique.
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