Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

CFP Lolo Andoche/Soutenance de fin de formation des étudiants : Le marché de la mode accueille de nouveaux stylistes et modélistes

Des étudiants ont présenté samedi 10 août 2024, leurs travaux de fin de formation au centre de formation et de perfectionnement Lolo Andoche. Après trois années de formation en stylisme et modélisme, le centre de formation a soumis les réalisations des étudiants à des jurys pour évaluer leur maîtrise dans la création, le stylisme et le mode.


Promoteur de la marque Lolo et du centre de formation CFP Lolo Andoche, Charlemagne Amoussou, dira avant tout, «merci aux enseignants qui ont tenu ces enfants pendant trois années. Bizarrement, ces enfants ont fait réellement 3 ans, ils ont fait 36 mois de formation et du coup, je pense qu’ils ont acquérir davantage de connaissances ». Ayant coordonné la soutenance, le promoteur de la marque Lolo Andoche dit être étonné de voir les réalisations des étudiants. « Il y a eu de très belles créations et ce sont ces créations qui vont beaucoup rivaliser avec des séniors qui existent sur le terrain. Nous sommes fiers d’avoir transmis notre connaissance à ses enfants qui l’ont bien exprimé dans leur création ». « Avec 20, 30 et 40 ans d’expérience, il est normal qu’on transmette le savoir à la génération à venir. Ces enfants ont bien retenu tout ce qu’on leur a transmis et ont créé de très belles tenues. J’ai vu des tenues tellement magnifiques, assez bien travaillées qui ont respecté le thème royauté qu’on leur a donnée », a fait savoir Charlemagne Amoussou. Il reconnait que « beaucoup ont fait de recherches. Ils ont fait un travail sur plusieurs ethnies Yoruba, fon, Ghanéenne, éthiopienne, égyptienne pour ne citer que ceux-là. Les enfants ont fait un travail assez magnifique avec des recherches assez pointues ». Saluant ce dynamisme des étudiants, Lolo Andoche fait savoir que « C’est d’ailleurs ça, le stylisme, c’est d’abord les recherches pour voir si ce que nous créons, correspond au thème que nous avons défini Il remercie les parents qui ont fait confiance en mettant ces étudiants à disposition et pendant tous ces trois années. Troisième promotion, « Je suis totalement fier et je remarque que la relève est assurée », a déclaré Charlemagne Amoussou. S’expliquant sur le thème la royauté, il fait savoir que « la mode est devenue africaine. C’est l’Afrique qui détient le monde aujourd’hui en mode ». « Tout le monde entier s’inspire maintenant de la culture africaine des idées de l’Afrique. Vous savez l’Afrique, c’est d’avoir la royauté. Les rois qui existaient et qui ont fait le combat pour nous, qui fait que nous existons aujourd’hui. S’il n’y avait pas ces rois, nous nous n’allons pas exister aujourd’hui. Et donc ce thème royauté, c’était pour faire hommage aux rois d’antan qui ont eu à faire des combats en notre nom. C’est ça qui a fait que nous avons un territoire, des terres, une république aujourd’hui », a expliqué Lolo Andoche. Pour lui, « c’est important de faire hommage à ces rois que ce soit Béhanzin, Ghézo, Bio Guerra, Samory Touré… tout ce monde-là qui ont fait des guerres durant des années ». Également, indique le promoteur, « le chef de l’État a fait le retour des trésors royaux et avec les enfants, on avait fait entre-temps la visite. Donc c’était pour voir s’ils sont retenus quelque chose de bien par rapport à ces trésors royaux. On remercie par-là, le chef de l’État qui a eu cette belle idée de faire revenir les trésors royaux ».Promotrice de la marque Berne Abla, créatrice de mode depuis 29 ans, Bernardine AGASSOU ayant présidé un jury dira au terme des soutenances que « pour être très honnête, je trouve que les enfants ont fait assez d’efforts, les enfants ont travaillé et je crois que ça, c’est dû à ce qui leur a été imposé dans le centre de Monsieur lolo Andoche ». « Il y a eu tellement du sérieux dans le travail, du sérieux qui ne dit même pas son nom. J’avoue que le travail n’est pas mauvais », a-t-elle souligné. « Franchement, c’est parce que nous en tant que présidente de jury, nous sommes obligés de voir les choses en détail que nous avions un peu nous avions été un peu durs dans les corrections sinon on aurait pu leur donner des 18 et des 19 pourquoi pas », a-t-elle notifié. Parlant de la mode, elle pense que « les gens ne devaient pas hésiter. Pour moi, la mode est créatrice. C’est un peu être à l’image de Dieu. Dieu a créé l’homme mais c’est l’homme qui donne la valeur de ce qu’il est ». « La mode fait qu’on reconnaît de la valeur de l’être humain que nous sommes. Donc n’hésitez pas à faire former vos enfants dans la mode parce que c’est un métier qui ne périt jamais et c’est le seul métier qu’on fait, on vous paye et on vous dit encore ». Membre du Ayouba Baboumi SEGNON dira pour sa part, «Ce sont nos enfants, ce n’est pas facile mais ça reste beaucoup. Il y a du travail qu’ils vont encore faire parce qu’on ne finit jamais d’apprendre ». Il pense que « Ils ont travaillé, ils nous ont montré certaines choses, des tenues mais ça reste encore. Ils vont redoubler d’efforts persévérer pour pouvoir relever les défis ».Au terme des soutenances, les ainés dans la mode ont prodigué des conseils aux jeunes qui entre désormais dans le cercle de la mode. Félicien Casterman, président de l’association des créateurs de mode du Bénin a fait savoir aux impétrants que c’est maintenant le dur travail commence. Pour lui, il faut travailler et ne pas avoir peur de tomber. Il leur demande de créer davantage et de ne pas rester statique afin de se démarquer. Ils constituent la relève et il faut qu’ils le fassent dignement et valorise le Bénin en matière de mode. Même s’il reconnait qu’eux autres l’ont fait, il encourage les nouveaux diplômés à emboiter leur pas et à les dépasser car ils ont trop d’outils favorables notamment l’Internet et les réseaux sociaux. D’autres collègues membres de l’association sont allés dans le mêmes sens pour toujours inciter les étudiants enfin de formation à se faire valoir en travaillant sans arrêt tout en créant davantage. Impressions de quelques impétrants


Zannou Stéphanie en fin de formation au CFP Lolo Andoche
«Aujourd’hui, il y a eu notre soutenance de fin de formation et honnêtement les nerfs étaient très tendus au début. Ce qui est tout à fait normal mais tous s’est bien passé, je peux dire. Bien évidemment ce n’est pas fini. Ça vient tout juste de commencer, c’est la route sur laquelle nous sommes et je remercie mes parents le CFP Lolo Andoche et tous ceux qui m’ont accompagné dans ce projet. Le thème de sur lequel j’ai travaillé était le royaume du Dahomey et j’ai fait quatre tenues sur ce thème dont deux ont été présenté aujourd’hui. Je me suis appesanti sur le royaume de Dahomey parce que déjà c’est mon patrimoine. Je viens du Bénin et fière de l’être et il était tout à fait normal pour moi, de me développer sur ce thème. La touche moderne qu’on retrouve dans mes créations, c’est tout à fait normal puisque nous sommes dans un monde qui évolue très vite. Alors pour rester non seulement dans les tendances et attirer les gens nous devons innover. Innover encore innover, c’est la clé pour captiver l’attention dans le domaine ».


Othniel Amah

« On est satisfait quand même de l’appréciation du jury même si on voulait en avoir plus. Nous avons fait un travail parfait excellent et même s’il y a quelques petites erreurs, nous allons les améliorer dans l’évolution de votre carrière. Le thème de notre soutenance s’intitule la royauté et nous avons présenté une collection de deux rois, un Agbada avec une traine et un ensemble trois pièces de kimono également que le roi a porté. Derrière cette tenue, la tenue de la tenue qui comportait le kimono, il y avait la tête de lion qui était inscrit sur le vêtement pour exprimer la puissance et le pouvoir du roi de celui qui porte le bêtement. La suite, nous allons faire des stages dans des centres de renom et aussi nous allons ouvrir votre propre entreprise de mode pour pouvoir mettre en valeur et mettre en application ce que le centre formation Lolo Andoche nous a enseigné ».


Morou Nihad Mondoukpè

« Je me sens heureuse déjà et un peu moins stressée par rapport à ce que j’espérais mais je suis fière de moi très fière. J’ai fait un long chemin pour arriver jusque-là. Je suis vraiment fière de tout ce que j’ai appris et projeter sur mes créations. Le thème, c’est la royauté et moi j’ai choisi comme pays, l’Égypte parce déjà c’est un pays qui n’est pas assez connu par tout le monde et aussi les tissus de là-bas ne sont pas très souvent présents en Afrique de l’Ouest, c’est plutôt d’Afrique du nord et qui sont assez bien à travailler. Merci à Lolo pour m’avoir permis de vivre cette expérience ».


Gloria Marie-Ange.

« Ma soutenance s’est très bien passée. Mon thème, c’est la royauté et pour mieux explorer les contours de ce thème, je me suis lancé sur la mode de la royauté au Ghana. Le choix du Ghana m’a inspiré à cause de leur manière de s’habiller, l’agencement des accessoires et la valorisation des tissus locaux qui donnent autre aspect de la mode et l’élégance aussi qui est prônée ».


DOUNA Fruda, étudiante au CFP Lolo Andoche en fin de formation.

« Il faut l’avouer avant la soutenance, j’étais vraiment stressée mais maintenant que c’est fini, je suis un peu soulagée. Je suis contente d’avoir passé ce cap et heureuse des remarques du jury car elles vont me permettre de m’améliorer encore plus. Le thème choisi qui est la royauté et surtout la modernité introduite dans ma création représente une innovation pour les nobles du 21e siècle parce que le Bénin est en pleine évolution. J’ai voulu changer un peu les accoutrements que mettaient les rois quitte à les rendre un peu plus moderne pour que ça soit conforme aux reines, princes, princesses et rois du Bénin ».


Capo chichi Angela

« Je suis très contente et très heureuse d’avoir été d’avoir fait ma formation où j’ai achevé avec ma soutenance au CFP Lolo Andoche qui est un centre de formation professionnel en stylisme et modélisme. C’est un autre parcours qui commence. J’aimerais me perfectionner dans plusieurs domaines. D’abord dans le domaine du marketing dans l’entreprise lolo Andoche et maitriser comment se passe la chaîne puisqu’après, j’envisage créer ma propre marque et ma propre entreprise. Pour ceux qui n’ont pas encore fait cette expérience j’avoue qu’ils ont trop raté. Ils ont trop raté parce que le stylisme, c’est je ne veux pas dire mais c’est le meilleur métier du monde et je sais que ça paye beaucoup ».

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