BILAN À MI-PARCOURS DU PROJET «VIVRE ENSEMBLE PAR LE SPORT» ÉDITION 2024-2025 : «Les bénéficiaires ont gagné des revenus et ont pu subvenir à leur besoin» dixit Abdel Ouorou Barè

Abdel Rahman Ouorou Barè, président du Comité National Paralympique (Fédération béninoise d’handisport) a procédé, il y a quelques jours dans lors d’un entretien, au bilan à mi-parcours du projet global « Vivre Ensemble par le Sport » édition 2024-2025 mis en œuvre dans le Nord du Bénin et précisément dans la commune de Djougou. En partenariat avec l’Ambassade de France et le Ministère des Sports, ce projet novateur a permis aux personnes en situation de handicap de bénéficier de revenu et de subvenir à leurs besoins en leur donnant une respectabilité dans leurs communautés.

Depuis 2024, vous mettez en œuvre à Djougou un projet. Peut-on en savoir davantage ?

En effet, notre faîtière para sportive a bénéficié du financement de son projet intitulé « l’inclusion sociale par le handi basket ball » au profit des personnes handicapées de la commune de Djougou. Il faut rappeler que notre projet a été sélectionné dans le cadre du projet global « VIVRE ENSEMBLE PAR LE SPORT » édition 2024-2025 mis en œuvre dans le nord du Bénin, en partenariat avec l’Ambassade de France et le Ministère des sports.

Quels sont les objectifs et les résultats obtenus déjà à mi-parcours ?

La zone d’intervention présente une situation paradoxale et l’apparent développement économique de cette région masque une réalité sociale plus sombre, révélée par des indicateurs sociaux assez alarmants. La commune de Djougou est pourtant attractive. Malgré cette apparente prospérité, l’inclusion sociale des personnes handicapées est soumise à rude épreuve. L’objectif global est de favoriser l’autonomisation des personnes handicapées de Djougou et d’opérer un changement de regard de la population sur leurs capacités sportives. 40 personnes handicapées sont bénéficiaires de ce projet. Spécifiquement, le projet consistera à former et constituer une équipe de basket-ball en fauteuil roulant, à former ces personnes handicapées en activités génératrices de revenus, en gestion de projets et planning familial.

En termes de résultats à mi-parcours, on peut retenir quoi concrètement ?

15 personnes handicapées ont été formées en gestion de projets et planning familial ; 01 équipe de basketball en fauteuil roulant disponible et opérationnelle (au récent championnat national paralympique, elle a eu la médaille de bronze) ; 35 personnes ont été formées en fabrication de savon liquide ; 12 personnes continuent leur formation en cordonnerie ; 04 fauteuils roulant professionnels sont commandés et seront bientôt livrés, ce sera une première fois que la fédération handisport (comité national paralympique) aura à disposition des fauteuils répondant aux normes et compétitions internationales. Plusieurs bénéficiaires se retrouvent dans plusieurs ateliers. Ce projet a sorti de la rue plusieurs personnes handicapées comme elles-mêmes ont confié aux reporters dépêchés à Djougou. Aussi faut-il le préciser, ce projet novateur permet aux bénéficiaires de gagner un revenu et de subvenir à leurs besoins. Il les sort de la précarité leur donnant ainsi une respectabilité dans leurs communautés. Il leur permet également d’avoir une hygiène corporelle et un contrôle des naissances sans oublier la possibilité pour elles de prouver leurs capacités sportives et entrepreneuriales. Somme toute, le regard sur le handicap change progressivement.

Un mot pour conclure cet entretien ?

Je voudrais au nom des athlètes paralympiques en général et au nom des bénéficiaires en particulier reconnaître l’importance de ce partenariat avec l’Ambassade de France et le Ministère des sports. Important, car il allie inclusion par le sport, autonomie économique et financière, renforcement entrepreneurial et maitrise des naissances tous pris en compte par les ODD. Merci et reconnaissance à nos partenaires cités plus haut pour cet accompagnement si énorme dans la reconnaissance des droits des personnes handicapées de Djougou à vivre dans une société qui les résume non à leur handicap mais à ce qu’ils peuvent apporter dans le développement tous azimuts de la commune de Djougou et du Benin de façon plus étendue. Je voudrais aussi reconnaître la disponibilité des bénéficiaires qui font montre d’un sérieux à nulle autre pareille preuve que ce projet est important pour eux.

Flavien ATCHADE ( F.A)