Deux groupes de travail ont été mis sur pied au lendemain du premier tour des municipales. Ces négociations concernent la fusion des listes avec EELV et les bases du futur programme d’Anne Hidalgo. Chaque parti de gauche a envoyé ses missi dominici avant les mesures de confinement.
Les partis de gauche à Paris vont finalement avoir jusqu’au 2 juin pour déposer les listes dans chaque arrondissement suite au report du second tour des élections municipales. Des premières réunions se sont tenues le 16 mars, veille des mesures de confinement, concernant la fusion des listes et le futur programme de la majorité en cas de réélection d’Anne Hidalgo.
Les stratèges pour la fusion des listes
Un groupe de travail a ainsi été mis sur pied pour fusionner les listes d’EELV avec Paris en commun, le mouvement de la maire de Paris. Cette formation politique rassemble déjà sur ses listes les colistiers du Parti communiste français (PCF) et ceux de Génération.s de Benoît Hamon, suite à des accords passés avant le premier tour de scrutin. Le parti écologiste espère bénéficier d’une vingtaine de conseillers de Paris – contre 16 en 2014 – alors que la liste menée par David Belliard a obtenu 11,6 % des suffrages le 15 mars, un score inférieur à celui attendu. Toutes ces formations politiques sont représentées au sein du groupe de travail.
Côté Parti socialiste (PS), le directeur de campagne et premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, est aux avant-postes. Il est épaulé par le sénateur parisien et président du groupe PS à l’Hôtel de Ville Rémi Féraud. Les écologistes ont quant à eux mandaté un quatuor pour négocier avec le PS. Y figurent l’ex-sénateur Jean Desessard, la dircab’ de David Belliard, Hélène Bracon, le membre du conseil fédéral Toufik Zarrougui, ainsi que l’ancien adjoint écolo de Bertrand Delanoë, René Dutrey. Enfin, le PCF est représenté par Igor Zamichiei et Génération.s a mandaté les adjoints Frédéric Hocquard et Léa Filoche. Ces derniers espèrent pouvoir conserver un groupe à la mairie de Paris.
Le bon score de la liste emmenée par Anne Hidalgo le 15 mars offre moins de marge de manœuvre à EELV. D’autant que les communistes ont déjà signé un accord pour avoir 12 conseillers de Paris. Les négociations vont être tendues dans les arrondissements de l’est de Paris qui fournissent, pour la gauche, les plus gros contingents d’élus à l’Hôtel de Ville.
Les négociateurs du programme
Outre la bataille pour les sièges sur les listes, un autre groupe de travail négocie la base programmatique pour le second mandat d’Anne Hidalgo. Cette instance, composée d’une dizaine de membres, s’est réunie pour la première fois le 16 mars, avant le déclenchement des mesures de confinement. Le directeur adjoint de la maire, Sylvain Lemoine, pilote les débats. Quatre négociateurs écologistes sont à la table des discussions. Il s’agit d’Alice Timsit, du conseiller de Paris Jérôme Gleizes, du responsable programmatique EELV Jean-Baptiste Pegeon et de la secrétaire générale du groupe EELV de Paris Camille Lopes. L’élue Nathalie Maquoi représente Génération.s et Jacques Baudrier le PCF-Front de gauche. Les négociations vont notamment porter sur le futur plan d’investissement d’Anne Hidalgo à l’échelle de la mandature.
Louis Cabanes
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