Le numéro 2 de l’illustre parti d’opposition béninoise se prononce sur les revendications énumérées le dimanche dernier par le collectif. Il propose que l’on s’asseye pour mieux réfléchir et murir les revendications.
Voici l’extrait
Malheureusement nous ne faisions pas partie de ce collectif, parce que nous n’avons pas été invités. Et ça c’est vraiment très regrettable dans la mesure où nous nous battons aujourd’hui contre toutes formes d’exclusions. Je constate là qu’il y a une partie de l’opposition qui exclut une autre sur la base de considérations d’ordre subjectif. Le constat est que nous sommes en train de faire ce que nous reprochons à l’autre. Ceci étant, j’ai suivi avec intérêt les différentes revendications de l’opposition, lesquelles revendications sont légitimes mais comme vous le savez, ce qui me caractérise, c’est d’abord le réalisme et la faisabilité des revendications.
Par rapport à l’audit indépendant de la liste, c’est une très bonne chose ! Parce que ça permet à nous tous d’être rassurés de sa fiabilité. Mais il faut analyser la faisabilité de cet audit pour tenir dans le délai constitutionnel parce que plus loin le même collectif a exigé que le régime actuel respecte le délai constitutionnel du 06 Avril et donc par conséquent, pour être cohérent envers nous-mêmes, nous devons analyser la faisabilité de nos revendications. Alors pour cela je pense qu’on peut bel et bien trouver un moyen de nous assurer que cette liste est fiable puisque dans tous les cas, ça nous permet de garantir la transparence et la crédibilité du scrutin présidentiel de 2021.
En dehors de ça, sur le point de l’organisation à bonne date des élections, nous sommes tous d’accord. Ensuite au sujet de la prise en compte de tous les candidats désireux de prendre part à ce scrutin, je pense qu’il faut trouver un aménagement qui permet d’ouvrir les élections. Le collectif a proposé la tenue des assises nationales, je propose qu’au niveau de l’opposition, l’on s’asseye pour mieux réfléchir et approfondir nos revendications pour tenir compte de la faisabilité à moins que nous ayons d’autres objectifs. En effet, ce qui braque la mouvance actuelle, c’est certainement la terminologie « Assises nationales » Qu’il vous souvienne qu’avant la conférence nationale, c’était sur la même sémantique que le parti communiste dahoméen faisait ses revendications et donc après la conférence nationale, à chaque fois qu’une telle revendication revienne, ça braque la mouvance qui se dit « je risque vraiment de perdre le contrôle des choses » Alors que ce n’est pas de ça qu’il est question. Ce dont il question ici, c’est de trouver des espaces de dialogue entre les partis d’opposition et la mouvance présidentielle parce que je crois fermement aux vertus du dialogue. Je pense effectivement qu’il faut ouvrir un dialogue sur la question du parrainage et trouver ensemble un consensus, un aménagement qui permet à tous de prendre part à l’élection présidentielle de 2021. Quand je dis tous, je sais que toute loi porte en elle-même un gène d’exclusion à l’image de l’ancien code électoral. Il n’était pas permis à tout le monde de candidater aux élections présidentielles mais ensemble dans le consensus on peut trouver un meilleur mécanisme qui permette de prendre en compte l’essentiel de tout ceux qui sont prêts à prendre part à cette élection présidentielle.
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