Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

10, 5 kg d’ivoires saisis 4 présumés trafiquants arrêtés à Kandi

Les acteurs de lutte contre la criminalité faunique sont toujours aux aguets. Ils ont saisi à Kandi, au nord du Bénin des défenses provenant de deux éléphants et ont mis la main sur des présumés trafiquants.

Quatre (4) présumés trafiquants ont été arrêtés dans la ville de Kandi le samedi 17 octobre 2020 avec quatre (4) pointes d’ivoires d’éléphants pesant 10,5 kg. L’arrestation a été faite grâce au dynamisme des éléments de la Police Républicaine de la localité, de l’Administration Forestière et de la Direction du Parc W. En effet, suite à des quadrillages pointus de terrain, cette équipe mixte avec la collaboration technique de AALF-Bénin a fait irruption sur les lieux et a saisi les produits. L’éléphant, on ne dira jamais assez est une espèce intégralement protégée et la vente de ses trophées est interdite par la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Non seulement cela, le Bénin a ratifié la convention CITES pour la sauvegarde des animaux sauvages en danger critique d’extinction dont l’éléphant. C’est fort de cela que le conseil des Ministres du mercredi 23 septembre 2020 est revenu sur la nécessité de protéger les espèces concernées et a transmis à l’Assemblée Nationale pour examen et vote, le projet de loi portant protection et règles relatives au commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction. C’est la preuve que le gouvernement de la rupture accorde du prix à la protection des espèces sauvages qui sont dans les Parcs de la Pendjari et du W. Au regard de cet engagement au plus haut niveau, on peut espérer qu’aucune tolérance ne sera accordée aux individus pris en flagrant délit à Kandi, dès que leur culpabilité sera prouvée. D’ailleurs, la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 prévoit en ses articles 153 et 154, une amende de 100.000F à 800.000F Cfa et / ou un emprisonnement de 3 mois à 5 ans. Les complices sont punis comme les acteurs principaux et condamnés solidairement aux amendes, frais dommages-intérêts selon l’article 166 de la même loi.

Le souhait est que les structures compétentes suivent ce dossier pour que ces individus répondent effectivement de leurs actes. Une fois encore, les acteurs de la lutte contre la criminalité faunique et AALF-Bénin du réseau EAGLE sont invités à resserrer leur rang pour accompagner le gouvernement dans ses actions de sauvegarde des espèces menacées d’extinction au Bénin et dans la sous-région.