Les oreilles parlementaires ont été sollicitées par la Direction Générale des Eaux Forêt et Chasse pour une immersion au cœur de la Convention sur le commerce international de la faune et la flore sauvages menacées d’extinction appelée Cites ou convention de Washington. A Cotonou, du 15 au 17 octobre 2020 ; l’hôtel Diamond a servi de cadre à un échange en mode « Earing » de cadres et de plusieurs parlementaires au sujet du commerce international de la faune et la flore sauvages menacées d’extinction. C’était à l’initiative de la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse à travers le point focal Bénin de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’’extinction (Cites). A travers plusieurs communications, l’attention des parlementaires a été appelée sur le droit de la Cites à travers sa lettre et son esprit, son histoire ; sa portée juridique, la situation de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction au Bénin, les pistes plausibles pour les protéger et les promouvoir.
Pour le Secrétaire Général par intérim des Eaux, Forêts et Chasse , le Conservateur lieutenant-colonel Azankpan Dossou, l’objectif de la Cites est de : « garantir que le commerce international des animaux et plantes inscrits dans ses annexes ; vivants ou morts ; ainsi que leurs parties et leurs produits dérivés ne nuise pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages ». Un tel objectif a été le vecteur directeur de la présentation du Cites en ses points clés par le Conservateur Capitaine Ulysse Sinagabé KOROGONE qui a déclaré que le « le commerce international des espèces sauvages représente des milliards de dollars par an et qu’il porte sur des centaines de millions de spécimens de plantes d’animaux. Le Point focal Cites du Bénin, le Capitaine Ulysse Sinagabé KOROGONE a donné un aperçu de la portée de la Cites. Le texte de la convention a été adopté à Washington le 3 mars 1973 et entré en vigueur le 1er juillet 1975. Le Bénin l’a ratifié et mis en vigueur le 28 /5/ 1984. Les Etats et organisations ayant pour but une intégration économique régionale qui acceptent d’être liés par la convention (qui « rejoignent » la Cites ) sont appelés « Parties ». La Cites est au nombre des accords sur la conservation qui ont la plus large composition. Elle compte 183 parties. M. Darius Vègba le socio-anthropologue du développement durable a procédé à l’analyse des textes règlementaires et législatifs relatifs à l’application de la convention Cites. Il ressort de son analyse que des dispositions manquent pour que la l’application de la Cites soit effective. Il s’agit de la désignation des autorités de gestion ; de contrôle scientifique ; l’interdiction du commerce en violation de la convention, la définition des infractions et de leurs sanctions en cas de commerce illicites (délits clairs, sanctions adéquates et appropriées), la gestion de la confiscation des spécimens possédés ou commercialisés illégalement. Pour relever le défi, le point focal Cites et l’administration forestière avec, voudraient compter sur un mécanisme législatif pour avoir les outils nécessaires pour un contrôle efficace des espèces sauvages par les organes de l’Etat chargés d’appliquer la Convention et de la faire respecter. Les parlementaires ont prêté une oreille attentive.
Damascène Kangny
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