Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Talon s’approprie le dossier

Suite aux « dénonciations » de dame Angela KPEIDJA sur les réseaux sociaux, le Chef de l’Etat a tenu une séance de travail cet après-midi avec les responsables de l’ORTB, en présence de certains ministres dont celui de la Communication et l’intéressée elle-même..

A l’occasion, le PR a indiqué qu’il ne saurait rester insensible à la situation qui, selon lui, qu’elle soit fondée ou non (c’est à la justice d’en décider), traduit certainement ce que vivent nombre de femmes béninoises sur leurs lieux de travail. A cet effet, il a annoncé que le gouvernement ne manquera pas d’engager des actions hardies en vue de leur meilleure protection et pour les encourager à ne pas garder le silence. Car, poursuit-il, si ces faits se produisent et que les victimes n’ont pas la possibilité de les dénoncer, de se faire entendre pour que justice leur soit faite, cela peut leur être nuisible et les dévaster.

« Dans la société moderne que nous nous employons à bâtir au quotidien avec l’ensemble du peuple béninois, les pratiques du genre ne doivent pas avoir droit de cité et ne doivent pas rester impunies », a-t-il encore laissé entendre.

Il a, pour finir, prodigué des conseils aux responsables de l’office et félicité Mme KPEIDJA pour le courage dont elle a fait preuve, avant de l’exhorter à trouver les ressources en elle pour surmonter sa douleur. Dans tous les cas, a-t-il promis comme pour rassurer toute la gent féminine, « l’acte que vous avez posé sera le déclencheur de quelque chose pour faire en sorte que les femmes soient mieux protégées dans notre pays et le gouvernement prendra toute sa responsabilité. »

MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

«J’ai tenu, ce mardi 5 mai 2020, une séance de travail avec les responsables de l’ Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB), certains membres de mon Gouvernement dont le Ministre de la Communication et Mme Angela KPEIDJA suite à sa dénonciation de faits graves dont elle aurait victime.

Je me suis intéressé au sujet, convaincu que de nombreuses femmes béninoises, dans le cadre de leur travail, peuvent être sujettes à ces pratiques répréhensibles. En effet, dans la société moderne que s’emploie à bâtir au quotidien notre Gouvernement avec l’ensemble du peuple béninois, les pratiques liées aux harcèlements, aux violences basées sur le genre, ne doivent pas avoir droit de cité et ne doivent pas rester impunies.

Nous devons offrir les conditions idoines aux victimes afin qu’elles puissent se faire entendre, dénoncer leurs bourreaux pour que justice leur soit faite.

C’est pourquoi le Gouvernement ne manquera pas d’engager des actions hardies en vue d’assurer une meilleure protection aux femmes afin de les encourager à briser la loi de l’omerta.

Aux responsables de l’ORTB, notre service public de l’audiovisuel, j’ai demandé de tout mettre en œuvre pour que les faits allégués, qu’ils soient fondés ou non (ce qu’il appartiendra à la justice d’établir), n’aient pas droit de cité. Cela est valable pour cet office comme pour l’ensemble des administrations publiques et privées de notre pays.

D’ores et déjà j’ai la conviction que l’acte posé par Mme Angela KPEIDJA sera le déclencheur d’une aube nouvelle pour faire en sorte que les victimes d’abus à caractère sexuel soient mieux protégées dans notre pays. »

Patrice TALON-Président de la République du Bénin