L’épidémie qui fait rage démontre cruellement que l’humanité est une communauté de destin et que ce n’est que par la solidarité et la coopération qu’elle pourra surmonter ses difficultés. Et pourtant, il se trouve toujours dans les médias en Occident des gens qui prennent plaisir à politiser l’épidémie, à critiquer sans raison la Chine, à la stigmatiser, à en faire un « bouc émissaire » pour la rendre responsable de tous les maux.
Récemment, les accusations contre la Chine se sont principalement concentrées sur un certain nombre de théories : « le péché originel chinois », « la lenteur de la réaction chinoise », « la mauvaise qualité des produits chinois », « la minimisation du bilan des victimes du virus en Chine », avec de surcroît l’idée que la Chine, se servant de son aide extérieure comme outil de promotion de sa « diplomatie d’influence » et de sa « diplomatie de propagande » pour combler le vide laissé par l’affaiblissement américain, nourrirait des visées géopolitiques.
La thèse du « péché originel de la Chine » ne mérite même pas qu’on la réfute. Des études menées par l’Organisation mondiale de la Santé et des scientifiques américains, européens et chinois ont montré que, si l’épidémie est bien partie de Wuhan, cela ne signifie pas pour autant que le virus vient forcément de Chine. Certains scientifiques américains pensent qu’il a sans doute circulé pendant des années, voire des décennies, au sein de l’espèce humaine. Même si rien ne permet aujourd’hui de se prononcer avec certitude sur sa provenance originelle, la question est d’ordre scientifique. La logique veut donc que ce soient les scientifiques qui en débattent, qu’on tienne compte des avis éclairés de l’OMS, qu’on adopte des dénominations neutres, et non pas qu’on instrumentalise la question de l’origine du virus pour stigmatiser la Chine.
La thèse de « la lenteur de la réaction chinoise » est encore plus absurde. En décembre dernier à Wuhan, un cas de pneumonie d’origine inconnue a été identifié pour la première fois par Docteure Zhang Jixian, Directrice du Département des pathologies respiratoires et des soins intensifs à l’Hôpital de Médecine chinoise et occidentale du Hubei. Le 27 décembre, conformément à la procédure, elle a signalé à l’hôpital le diagnostic de 3 cas d’une pneumonie d’origine inconnue. Le 30 décembre, la Commission municipale de la Santé de Wuhan (Hubei) a notifié publiquement l’apparition de nouveaux cas de pneumonies à coronavirus. Le gouvernement chinois, le jour-même, a dépêché une équipe de spécialistes au Hubei pour enquêter sur la situation. Au total trois missions d’experts ont été envoyées. Le 3 janvier, la Chine, avec célérité et de son propre chef, notifiait officiellement l’Organisation mondiale de la Santé ainsi que d’autres pays, dont les États-Unis. Le 11 janvier, le Centre national de contrôle et de prévention des maladies de Chine mettait sur son site internet les 5 séquences intégrales du génome du virus, à disposition du monde entier et de l’OMS. Le 23 janvier, Wuhan était déclarée « ville fermée ». Enfin, le 30 janvier, l’OMS déclarait l’épidémie de Covid-19 « urgence de santé publique de portée internationale ». Si une alerte d’une telle force ne parvient pas à troubler le sommeil de certains, ce ne peut être que parce qu’ils font semblant de dormir. La Chine n’a ni dissimulé l’épidémie, ni tardé à réagir. Le 23 janvier, alors que Wuhan était fermée, il n’y avait que 9 cas hors de Chine. C’est un mois plus tard, lors de la dernière décade de février, que l’épidémie a éclaté en Europe et aux États-Unis. Selon un article publié dans la revue Science le 31 mars 2020 par des chercheurs chinois, américains et britanniques, la fermeture de Wuhan aurait permis d’éviter la contamination de 700 000 personnes. Cela montre bien que la Chine n’est pour rien dans la lenteur de réaction des différents pays face à l’épidémie et que, bien au contraire, le peuple chinois, par ses immenses sacrifices a réussi à contenir et retarder efficacement la propagation du virus hors de son territoire. Hélas, les autres pays ont bêtement gâché la fenêtre d’opportunité que la Chine était parvenue à leur ménager.
Récemment, nous avons été alertés par le tapage des médias européens autour de la piètre qualité des masques et des réactifs de test chinois exportés vers l’Europe, jetant ainsi le trouble dans les esprits. Après nous être renseignés auprès de nos ambassades en Espagne, en République tchèque, aux Pays-Bas et dans d’autres pays, l’Administration de ces pays nous a répondu que les problèmes venaient non pas de la qualité des produits, mais de leur mauvaise utilisation ou d’un usage inadapté des différents types de masques. Les gouvernements des pays en question ont donc procédé à des rectificatifs. Cependant, les médias occidentaux n’ont mentionné que les problèmes et jamais les rectificatifs. Si cette affaire avait mis en cause un quelconque pays occidental, elle aurait été traitée comme un problème d’ordre technique ou tout au plus, comme un litige commercial. Mais dès qu’il s’agit de la Chine, alors on blâme son gouvernement, même s’il ne s’agit que d’une affaire commerciale qui ne le concerne en rien. Cela révèle bien l’optique de fonctionnement des médias dont les reportages n’ont pas vocation à rapporter les faits, mais à s’en servir pour attaquer la Chine. Parce qu’ils estiment que ses récentes fournitures au monde entier de matériels de lutte contre des épidémies accroissent son influence et qu’elle se livre à une « diplomatie du masque », à une « diplomatie d’influence » ou à une « diplomatie de propagande », ils veulent discréditer et minimiser l’efficacité de son action. Mais si on ne veut pas voir grandir l’influence de la Chine, alors il faut se secouer, faire plus et mieux.
Le plus étonnant est la parution récente et soudaine d’articles sur la minimisation du nombre de décès à Wuhan dus au Covid-19. La source provient de deux instruments de guerre médiatique contrôlés par l’Administration américaine. Ils ont brandi un « rapport secret du Renseignement américain » selon lequel le gouvernement chinois aurait caché le nombre réel de cas et de victimes du Covid-19 en Chine. Aux États-Unis, Radio Free Asia s’est basée sur la capacité d’incinération des sept funérariums de Wuhan, évaluée à 2 000 corps par jour et extrapole ainsi le nombre total de décès imputables au virus à Wuhan à 40 000, au lieu des 2500 annoncés officiellement. Ils sont allés jusqu’à affirmer, à partir du nombre de gens faisant la queue dans un crématorium de Wuhan pour récupérer les cendres de leurs proches lors d’une distribution groupée d’urnes à la fin de l’épidémie dans la ville, que la Chine aurait dissimulé le nombre réel de morts. De plus, ces prétendus experts de la Chine ont affirmé que cette dissimulation était destinée à relancer au plus vite l’économie chinoise.
Voilà les manœuvres auxquelles se livrent les forces antichinoises occidentales dans leur guerre médiatique : d’abord, elles fabriquent des mensonges à partir de ragots d’agences de renseignement ou d’experts, puis, elles les montent en épingle à travers des médias en meutes. Craignent-elles que leurs rumeurs soient un jour démenties ? Nullement, puisque leurs rumeurs, telles des virus, se propagent à la vitesse de l’éclair dans le monde entier. Quand bien même, leurs mensonges seraient finalement découverts, elles auraient malgré tout atteint leur objectif qui est de flétrir et de calomnier la Chine.
Mais pourquoi avoir choisi ce moment pour ce battage médiatique sur la « sous-estimation du nombre de morts » ? À l’heure actuelle, l’épidémie explose en Europe et aux États-Unis. La contagion augmente de façon exponentielle et le nombre de morts s’accroît de manière inquiétante. À l’heure où je vous parle, les États-Unis comptent plus de 300 000 cas confirmés et le virus a déjà tué plus de 8 000 personnes. La progression de l’épidémie inquiète les Occidentaux et ils se demandent pourquoi la Chine a réussi à la contrôler alors qu’eux, curieusement, n’y arrivent pas. La thèse de la « minimisation du nombre de morts » offre à certains politiciens et médias une excuse valable pour justifier l’incapacité de leur pays à juguler l’épidémie, la multiplication rapide des cas et le grand nombre de décès.
Si la Chine a réussi en relativement peu de temps à freiner l’épidémie, limiter la contagion et le nombre de morts, c’est parce qu’elle place la vie et la santé de sa population au sommet de sa stratégie de lutte contre le virus. Nous n’avons pas craint de mettre notre économie à l’arrêt, d’amputer notre PIB de milliers de milliards de RMB, d’injecter des ressources à hauteur de centaines de milliards de yuans, de rassembler des soutiens de tout le pays pour voler au secours de Wuhan et du Hubei, au lieu de cacher des informations et de minimiser le nombre de décès. Tout simplement parce que cela n’aurait eu aucun sens et que ce serait impossible. Recourir à ce type de procédé pour attaquer la Chine est encore plus absurde et honteux !
Un expert français a écrit qu’une « guerre de propagande » autour du coronavirus a éclaté entre la Chine et les États-Unis ainsi que ses alliés. À mon sens, si guerre de propagande il y a, la Chine ne fait que diffuser ses succès dans la lutte contre l’épidémie en se basant sur les faits, alors que certains aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux, au mépris des faits, fabriquent des mensonges et trompent leurs peuples.
Il y a plus de 2000 ans, le sage chinois Xunzi a dit : « Qui se connaît lui-même ne se plaint jamais d’autrui. Qui connaît son destin ne se plaint jamais du Ciel. Qui se plaint d’autrui ne trouvera aucune issue. Qui se plaint du Ciel perdra toute volonté. Son échec, il ne le doit qu’à lui-même, mais il en rend les autres responsables. Un tel homme n’est-il pas stupide ? » C’est à ces quelques Occidentaux que le propos s’adresse.
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