Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

La Citoyenneté au service de la sante sexuelle et reproductive

Du 17 au 21 Avril 2020 l’activité «la Citoyenneté au service de la sante sexuelle et reproductive s’est finalement déroulée dans les communes de Lalo, Toviklin et de Klouékanmè. En effet, prévue pour mars dernier, elle a été repoussée à cause de la pandémie du coronavirus. L’activité a pour cible les jeunes apprentis, les jeunes des milieux professionnels, les élèves et les leaders d’opinion desdits communes. L’objectif principal est de sensibiliser les divers acteurs de la Santé Sexuelle et de la Reproduction des Adolescents et Jeunes (SSRAJ) sur les lois existantes en la matière, pour l’encrage de la culture de la dénonciation dans les communes de Toviklin, Lalo et Klouékanmè.

En vue de présenter les motivations de la sensibilisation qu’il a initiée à l’endroit de certaines couches de la commune de Toviklin avec le soutien de l’Association Béninoise Pour la Promotion de la Famille (ABPF), la délégation du Parlement des Jeunes du Bénin composée de Duconois ADJAKOSSA, Deuxième Vice-Président et des Jeunes Parlementaires Alain HOUEDOKOU, Hermann LANGBENON et Sylvestre TCHOMAKOU a, dans la matinée du vendredi 17 avril 2020, été reçue en audience par le Premier Adjoint au Maire de la commune de Toviklin. Tenue au bureau de la deuxième autorité communale, cette audience a connu la présence non seulement du deuxième citoyen de ladite commune mais aussi celle du Secrétaire Général Adjoint de l’hôtel de ville. Après les civilités d’usage, portant la voix de la délégation du PJB, le jeune parlementaire Duconois ADJAKOSSA, tout en remerciant l’équipe communale pour sa disponibilité, n’a pas manqué de mots saluer son engagement aux côtés de l’administration préfectorale dans la lutte contre tout acte allant à l’encontre de la SSRAJ.

C’est alors qu’il va montrer qu’au-delà de tous les efforts déjà faits, il est important d’inciter les populations à la veille citoyenne sur la question. Ce, dans l’objectif de décourager tout citoyen indélicat qui se retrouverait en contradiction avec les textes. << L’exercice pour lequel nous sommes ici, est donc d’échanger avec les citoyens de votre ville afin de les amener à repousser les limites de la tradition, de la peur, et du regard de la société pour leur épanouissement. Bien que les lois existent, il faut que les concerné(e)s eux-mêmes puissent aider à les appliquer. C’est notre manière de travailler à une jeunesse épanouie. >>, exprime-t-il

Intervenant pour sa part, le Premier Adjoint au Maire connaissant les réalités de son milieu, a marqué toute son admiration quant à cette initiative de « jeunes pour jeunes ». A ce propos, « vous avez le soutien de notre mairie. Nous restons disposés à vous accompagner pour le bon déroulement de votre activité. C’est heureux de constater que vous vous intéressez à vos pairs qui se trouvent ici à Toviklin. » avance-t-il.

La situation sur le terrain

En réalité, la question des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive ainsi que celle des violences basées sur le genre sont de nos jours des problématiques qui retiennent de plus en plus l’attention. Les organisations de jeunesse, les autorités nationales à divers niveaux et les institutions internationales qui œuvrent pour le bien-être de l’enfant et de la lutte des droits de l’homme ont été davantage interpellés au lendemain du Sommet de la Conférence Internationale pour la Population et le Développement (CIPD25). Mais, force est de constater que les acteurs en charge de la sensibilisation, de la promotion de la bonne santé sexuelle et reproductive des jeunes ne disposent pas d’un environnement favorable pouvant inciter les jeunes à la dénonciation des actes de violation de leurs droits dont ils sont victimes. C’est donc dans cette optique que l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille et le Parlement des Jeunes du Bénin sont entrés en partenariat en 2019 afin de mener des plaidoyers au niveau national et surtout communal pour la promotion des droits de la santé sexuelle et reproductive. Dans le département du Couffo, le Préfet du département du Couffo s’est engagé à travers la prise de l’arrêté n°6/024/PDC/SG/SAG/SA/003SGG19 du 29 avril 2019 portant création, attributions, composition et fonctionnement du comité départemental de coordination des interventions en santé sexuelle de reproduction des adolescents et jeunes dans le Couffo. L’idéal serait donc de faire connaître aux jeunes du département du Couffo, en se basant sur l’arrêté pris par l’autorité préfectorale et les lois existantes, leurs droits en matière de SSRAJ et de les inciter à dénoncer au comité mis en place, les faits dont ces jeunes ou leurs proches sont victimes en la matière. La présente activité, qui en réalité constitue une suite logique du partenariat ABPF-PJB, vise, d’une part, à permettre aux Jeunes Parlementaires de sensibiliser les jeunes du département du Couffo sur les textes et lois en vigueur en matière de SSRAJ en République du Bénin, et d’autre part, à les inciter à la dénonciation de la violation de leurs droits dont eux-mêmes ou leurs proches sont victimes.

KLOUEKANME

A Klouékanmè, les cibles de la sensibilisation étaient les leaders d’opinion, les apprentis et les élèves. L’activité a permis de regrouper deux cent trois (203) personnes de catégories diverses et provenant des arrondissements de Klouékanmè centre, de Djikpé et de Ayahohoué. A toutes ces personnes mobilisées dans les arrondissements, il leur a été distribué des tee-shirts confectionnés dans le cadre de l’activité. En effet, les Jeunes Parlementaires composant l’équipe de Klouékanmè, sous la houlette de leur Président, ont tôt dans la matinée du 17 avril fait une concertation en vue du bon déroulement de la mission. C’est ensuite qu’ils ont débuté leurs activités par une audience avec le maire de la commune de Klouékanmè, Gabriel H. Togbevi, ce même jour dans l’enceinte de la mairie de Klouékanmè. Ce dernier après avoir prodigué des conseils aux Jeunes Parlementaires sur la conduite à tenir et sur l’objectif sur lequel ceux-ci devraient se concentrer en vue de permettre à la jeunesse de ladite commune de prendre conscience de leur avenir, a accordé une autorisation aux Jeunes Parlementaires en vue de pouvoir effectuer leurs activités dans les commodités requises. Ainsi, le deuxième jour de l’activité (18 avril 2020), soixante-huit personnes, soit 28 élèves, 25 apprentis et 15 leaders d’opinion ont été réunies dans l’arrondissement d’Ayahohoué, plus précisément dans le Collège d’Enseignement Général d’ Ayahohoué en vue de les sensibiliser sur la nécessité de préservation de leur santé sexuelle et les voies et moyens de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles.

Ensuite, ce fut au tour de l’arrondissement de Tchikpé le troisième jour d’accueillir soixante-cinq autres personnes des trois catégories susmentionnées, au niveau de la salle polyvalente du siège de l’arrondissement. Les jeunes parlementaires se sont évertués à reprendre le même exercice que celui effectué avec les premières cibles.

Enfin, la troisième vague de soixante-dix personnes a été reçue au centre des jeunes sis à l’arrondissement de Klouékanmè centre. Il faut remarquer que les échanges à tous les niveaux étaient riches et variés, chaque localité ayant ses spécificités, son histoire et ses coutumes. Toutefois, les différentes sensibilisations ont permis d’informer les différentes couches invitées, et de leur permettre d’être des relais au sein de leurs familles respectives, de leurs communautés et dans leurs secteurs d’activité.

LALO

Le vendredi 16 avril 2020, une délégation du Parlement des Jeunes du Bénin conduite par Basile BAH AGOSSOU , Deuxième Questeur et constituée de 1er Jumeau Anicet David GNAHOUI, Rapporteur de la Commission Education, culture, Affaires Sociales et des TICs, Latifath SEIDOU, Ruddy WHANDENON , tous Jeunes Parlementaires du Bénin, a été reçue en audience par Premier Adjoint au Maire de la Commune de LALO Monsieur Oké Louis NOULEHOUNSI. L’objectif de cette rencontre est de présenter d’une part le Parlement des Jeunes et d’exposer pourquoi le partenariat ABPF-PJB opte pour le choix de sa commune face à la question de la citoyenneté au service de la santé sexuelle et reproductive conduit par ladite institution à l’autorité communale d’autre part en invitant cette dernière et son conseil pour l’encrage de la culture de la dénonciation dans la commune pour l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des jeunes dans sa localité.

Montrant les défis à relever dans cette commune au vue des récentes statistiques qui la décrivent comme une des « zones rouges » en raison des cas de grosses en milieu scolaire, le faible taux de dénonciation des cas de VBG et la récurrence d’infections sexuellement transmises(IST), « la situation est critique et ça va de notre intérêt à tous d’apporter des solutions bien réfléchies et adaptées. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, le Parlement des Jeunes du Bénin (PJB) portant la voix des jeunes auprès des institutions de la république, a décidé de ne point rester indifférent. Les jeunes sont l’avenir ». « La mission pour laquelle nous sommes à Lalo, explique-t-il, se veut d’amener chaque jeune à dénoncer librement les abus, les harcèlements sans crainte conformément à la législation de la république, à repousser les limites de la tradition, de la peur et du regard de la société afin de garantir à la jeune génération une vie sexuelle épanouie. ». Intervenant pour sa part, le PAM Oké Louis NOULEHOUNSI, connaissant les réalités de son milieu, a marqué toute son admiration quant à cette initiative et a promis accompagner la préfecture à travers l’application effective de l’arrêté préfectoral n°6/024/PDC/SG/SAG/SA/003SGG19 du 29 avril 2019 portant création, attributions, composition et fonctionnement du comité départemental de coordination des interventions en santé sexuelle de reproduction des adolescents et jeunes dans le Couffo. A ce propos, « vous avez le soutien de mon équipe » avance-t-il. Au terme des échanges qui ont duré environ 50 minutes, la rencontre s’est achevée par une photo de famille.

L’atelier d’échanges et de sensibilisations conjointe sur le COVID -19 et la Santé Sexuelle et Reproductive a eu lieu dans la commune de LALO et précisément dans les arrondissements de Lalo Centre, Lokogba et Zalli respectivement les 18, 19 et 20 avril. L’objectif est d’amener les jeunes scolarisé (élèves) d’une part à avoir des informations sur leur santé sexuelle et d’autre part sensibiliser ses derniers sur le COVID-19 et leur offrir des kits de protections afin de lutter contre ce virus. Les échanges ont démarrés avec les avant-propos de l’équipe qui ont consistés à se présenter et à remercier tous ses élèves qui ont faits le déplacement ; joint à eux le CA de la localité Lokogba a exprimé sa satisfécit de voir les jeunes engagés dans une lutte contre les maux dont les premières victimes sont les jeunes. La séance s’est enchainée par la distribution des masques et des échanges autour des thématiques sur la santé sexuelle, la reproduction et le virus actuel. Il ressort des différentes séances que pour lutter contre le virus actuel le lavage des mains à l’eau et au savon, l’utilisation de masque et de gel hydro-acholique sont les meilleurs moyens. De plus la pérennisation des activités entrant dans le cadre de la promotion des droits en santé sexuelle et de reproduction sans oublié le mariage précoce et la dénonciation des cas et l’existence d’une loi sont entre autre le résumé des échanges.

L’atelier d’échanges et de sensibilisations avec les leaders s’est déroulé dans les arrondissements Lalo Centre, Lokogba et Zalli respectivement les 18, 19 et 20 avril.L’objectif est de tenir des échanges sur la santé sexuelle et de reproduction et d’aider ces derniers avec des méthodes pratiques qui entrent dans la prévention du COVID-19. Au total, 45 participants ont pris part à la séance d’activités soit 15 arrondissement dont «4» parents d’élèves, « 3 » autres en tant que pairs éducateurs et 8 leaders religieux. La séance s’est enchainée par des explications et des échanges, sur l’importance de parler de sexualité avec les enfants et de leurs apprendre les conséquences et avantages ; aussi les différentes lois et sanctions qui existent ont fait objet de long débats sans oublier de souligner l’importance de la dénonciation des abus. Pour finir il a été questions des règles d’hygiènes à adopter pour être à l’abri du COVID-19 et c’est dans cette optique que qu’il y a eu distribution des masques à chaque participant et respect de la distanciation sociale au début de chaque séance. L’atelier d’orientations des jeunes déscolarisés venant des divers centre d’apprentissage s’est tenue dans la commune de LALO et précisément des arrondissements de Lalo Centre, Lokogba et Zalli respectivement les 18, 19 et 20 avril 2020. L’objectif est de faire connaitre à 15 jeunes apprentis par arrondissement soit 45 au total des centres d’apprentissage sur leurs droits et devoirs en lien avec la santé sexuelle et de reproduction et actions à mener par eux pour contribuer à un changement de situation. Venant des ateliers de Lokogba, Lalo Centre et Zalli ses jeunes ont répondu présent à notre invitation. S’étant rendu compte de la faible connaissance de ses jeunes déscolarisés de presque tout ce qui a trait à la sexualité, aux mariages précoces et la reproduction les membres du parlement des jeunes et l’interprète ont fourni tous les efforts possibles pour que ceux-ci comprennent mieux tous ce qui est relative à la santé sexuelle. Des heures d’échanges durant, les organisateurs ont pu convaincre ses derniers pour les actions qui doivent être les leurs en matière de dénonciation. Pour finir des échanges sur les règles d’hygiènes pour lutter contre le CORONA VIRUS ont été abordés comme ce fut le cas avec les autres cibles.

L’activité qui s’est déroulée dans les communes de Toviklin, Lalo et Klouékanmè a concerné trois arrondissements ciblés par commune, soit un total de neuf (09) arrondissements. Les Jeunes Parlementaires ont rencontré trois différentes cibles lors des sensibilisations : les leaders d’opinion, les élèves et les jeunes apprentis. Un nombre total de 80 jeunes a été rencontré dans chaque arrondissement, soit un total de 720 jeunes sur toute l’activité.