La Constitution, dans sa version originelle comme dans celle révisée, garantit et protège les libertés individuelles et collectives. Mais pendant longtemps, les dirigeants aient laissé croire que nous n’avons que des droits et pas de devoirs envers la République. Partout au monde, liberté rime avec responsabilité. Nous n’avons pas toujours compris cela et sommes souvent allés jusqu’à l’anarchie. Comprendre donc qu’aucune liberté n’a été coulée.
Le sens de l’action du PR, c’est de faire en sorte que notre liberté, NOS LIBERTES, servent notre épanouissement, notre développement. Il faut rappeler que la liberté sans la responsabilité conduit à l’anarchie et que cela n’a jamais amené un pays à se développer. In fine, il s’agit bien que chacun jouisse de ses libertés dans le cadre tracé par les lois de la République, et puisse répondre, le cas échéant, des abus qu’il en aura fait…
C’est bien une pâle réputation que de nous gargariser d’être le bastion de la démocratie en Afrique quand nous n’avions pas de partis politiques viables, compétitifs et surtout que chaque acteur politique, pour peu qu’il pense être populaire dans son village, dans sa commune ou son département, se dépêche de créer un parti (Ex. Alors que la Constitution prévoit que les partis animent la vie politique, ceux-ci n’ont jamais réussi à faire élire un de leurs militants à la tête du pays).
Il n’est pas glorieux pour un pays géographiquement petit et pour 11 millions d’habitants, de générer autant de partis sinon de clubs électoraux comme on a pu les qualifier. La qualité de la classe politique et le développement socioéconomique pour justifier combien il devenait impératif de procéder à cette réforme dont la nécessité avait, du reste, été soulignée par la classe politique elle-même avant l’avènement du PR au pouvoir.
La réforme ne vise cependant pas à limiter le nombre de partis et surtout pas à interdire leur création. Elle vise plutôt, par le mécanisme du financement public et de la représentativité, à faire émerger de grands partis politiques qui occuperont l’espace national. il n’y a donc effectivement aucun acquis qui soit sabordé. Mais qu’au contraire nous renforçons aujourd’hui cet acquis par le chaînon qui manquait : la responsabilité.
A un moment donné, la corruption était devenue un sport national dans notre pays, renforcée en cela par son corollaire qu’est l’impunité, surtout à l’égard des acteurs politiques. En cela, le peuple a toujours été déçu de faire des efforts dont les fruits sont accaparés par quelques-uns sans que ses conditions de vie soient améliorées. La richesse nationale est le produit des efforts de tous les Béninois, surtout les plus pauvres, dans nos villages, et que leurs efforts méritent respect. Sans les efforts d’assainissement, nous ne saurions mobiliser suffisamment de ressources internes pour ensuite prétendre en obtenir de nos partenaires. Pour toutes ces raisons, et conformément aux attentes de notre peuple, il était plus qu’urgent et c’est le devoir des dirigeants, de donner un vrai contenu à la lutte contre ces fléaux. D’où l’engagement et la détermination sans faille à relever ce défi, même s’il est vrai que cela ne plaît pas à tout le monde… Les observateurs sérieux de la vie politique nationale et la plupart des candidats sérieux à la présidentielle de 2016 l’ont relevé, le besoin de procéder à des réformes d’envergure était indiscutable. Il fallait cependant beaucoup de courage pour s’y consacrer.
Certaines des institutions issues de la Conférence nationale apparaissaient sclérosées et improductives. Mais surtout, soutenir la pertinence des réformes politiques et institutionnelles qui, certes, étaient difficiles mais pas impossibles.
Le PR a pris la résolution de tout faire pour ne pas vous dérober à son serment, à ses responsabilités. Bref, de tout mettre en œuvre pour combler les attentes du peuple béninois. Le PR, dans une démarche empreinte de modestie, laisse entendre à travers les lignes qu’il ne se voit pas en héros. Que son ambition, c’est que son action serve à faire comprendre à notre peuple que nous ne sommes pas des damnés, que le changement est bien possible ; que le Bénin a un grand dessein et qu’avec un peu de sérieux et de rigueur dans l’action, il peut devenir un acteur majeur dans le concert des nations…
Les efforts conjugués de tous les Béninois ont permis de consolider les acquis de la Conférence, de leur donner un contenu réel car le pays en avait besoin. L’action du PR ne vise donc pas à faire du révisionnisme, à réécrire l’histoire, mais plutôt à restituer à l’œuvre des acteurs de cette Conférence, la noblesse de leur idéal, à lui donner un contenu réel. Si des graines ont été semées en 1990, voici venu le temps de la floraison qui rassure que les fruits seront au rendez-vous.
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