Les ambassadeurs de café environnement ont une fois encore bénéficié de quelques rudiments au cours de leur rencontre mensuel. C’était ce jeudi à American Corner à l’Université d’Abomey-Calavi.
«Déforestation : arrêtons de scier les arbres». C’est le thème qui a été débattu de long en large par les experts conviés au rendez-vous de café environnement. Quatre phases ont auréolé le rendez-vous de ce mois. Une communication sur Désir et maitrise de soi, présentée par Gratien Dossou, expert en changement de mentalité a permis de mettre les participants dans le bain. Selon l’expert, en toute chose, il faut une prise de conscience d’où la maitrise de soi. A travers le thème de la déforestation, le communicateur fait savoir que «les gens utilisent le couvert végétal anarchiquement». Mais l’expert souligne que «si ceux-ci pensent sur le long terme, ils ne peuvent pas utiliser ce couvert végétal anarchiquement». «Malgré qu’ils veuillent se faire de l’argent à travers l’abattage des arbres, ils doivent aussi penser sur le long terme. Sur le court terme cela leur fait obtenir des revenus mais s’ils n’ont pas un rêve sur le long terme ils ne peuvent savoir comment utiliser modérément ce couvert végétal que Dieu a mis à notre disposition pour que nous l’utilisions à bon escient», explique monsieur Dossou. A l’entendre, «On n’a besoin de la maitrise de soi dans l’exploitation du couvert végétal. Si les gens avaient mieux réfléchi, ils trouveraient systématique qu’il faille renouveler les arbres coupés. Il faut compenser ce qui est utilisé. Si les exploitants pensent à ce qu’ils peuvent gagner à l’avenir, ils peuvent avoir la maîtrise de soi dans l’exploitation des arbres».
Directeur société biogaz, Enock Gnanga, a à travers «déforestation : arrêtons de scier les arbres» présente la situation au Bénin. Il fait comprendre que «le Bénin dispose de 58 aires protégées et 19% du territoire couvert et 1000 ha de forêt détruit». Comparant l’utilisation des bois dans deux grandes villes, il montre que en 2011, Porto-Novo a consommé 14 tonnes de bois et Cotonou 1 millions. Pour l’équivalent de 2,6kg pour bois des bois consommé dans un milieu rural, il faut 0,19 kg de gaz tandis que pour 0, 63 kg de bois en milieu urbain, il faut 0,35 kg de gaz. Le communicateur a en effet comparé l’importance de l’utilisation du gaz pour pallier à l’exploitation anarchique des arbres.
Au cours du panel, Sergent Marcus expert en communication et slameur dira que «Quand on parle de déforestation, je vois la nature en danger à travers nos activités». Il estime que «Quand on perd la terre, c’est difficile de la renouveler. On s’est accroché aux cultures de rentes qui augmentent la déforestation. Ce qui est dangereux pour nous». Le Colonel Isaac Kakpa fait savoir que «Le phénomène se remarque dans le nord, Kerou, Segbana, Gogounou, Kandi, Banikoara, tout le bassin cotonnier. Vous constatez que la déforestation prend de l’ampleur». Il indique que «Les producteurs font leur culture sur de grands espaces et parfois c’est dans les espaces forestiers. Ce qui implique parfois l’abattage des arbres au profit de leur champ».
Promotrice de Café environnement Inès Kuassi explique le bien-fondé de cette thématique du mois. «Nous sommes à la fin du mois de juin. Ce mois est reconnu comme un mois où il y a plusieurs cérémonies liées à l’environnement. Le 1er c’est la journée de l’arbre, le 5 la journée de l’environnement et le 17 la journée de lutte contre la désertification. Quand on analyse, on voit que l’arbre est au centre de toutes ces célébrations. On ne peut donc pas parler de cela sans penser à la déforestation». Elle confie par ailleurs que «Nous on a voulu mettre un accent sur la déforestation pour sensibiliser davantage». «Ce qui est intéressant, c’est que le café environnement ne se passe pas en un jour. Nous lançons chaque mois une campagne de communication sur un thème et au cours du mois partout au Bénin, on perlera de ce thème, on va édifier les communautés rencontrées par les ambassadeurs afin de les engager à la protection de notre planète », dira la modératrice.
« Déforestation : arrêtons de scier les arbres » pour dire oui il est bon de larguer quand il faut pour permettre la régénérescence et non qu’il ne faille pas scier en désordre surtout pour en faire un usage au bois domestique. « Les experts ont décortiqué ce thème pour montrer à notre cible, les jeunes qui participent à café environnement et qui en sont les ambassadeurs qu’il est important de porter e message, de dire aux population c’est possible d’avoir du charbon bio et ce charbon peut s’obtenir avec nos déchets », a fait savoir Inés Kuassi.
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