Le press club Café Médias Plus a reçu ce vendredi, la député Chantal Ahyi et élue suppléante, Alimath Badarou, coordonatrice de l’observatoire des Femmes repubicaines du Bloc Républicain qui se sont prêtées aux questions des professionnels des médias à travers le thème : « Célébration de la JIF 2022 : La femme béninoise et son engagement pour le développement de son pays. Le témoignage d’une élue. »
La journée internationale des droits de la femme n’est pas passée inaperçue au Bénin. Dans le but de déceler le rôle de la femme à travers cette journée face aux enjeux de développement, l’honorable Chantal Ahyi dira en toute humilité que «La JIF, c’est l’occasion pour la femme de dire ses vérités, c’est l’occasion pour la femme de mettre ses préoccupations de parfois mettre en exergue ses inquiétudes. C’est aussi une occasion de montrer qu’elle peut faire tout ce que l’homme fait ou en faire mieux qu’eux». Pour Alimath Badarou, «C’est l’occasion pour les femmes de se mobiliser, de réfléchir pour faire le bilan de tout ce qui est acquis comme droit, réfléchir sur les inégalités». Pour aller plus loin dans leur argumentaire, Chantal Ahyi souligne que «Il s’agit pour nous de résoudre une adéquation entre trois rôles que la femme joue principalement». Pour celle-ci, «la femme devra désormais concilier son rôle reproductif, son rôle productif et socio-politique. Quand on parle de l’engagement de la femme autour du développement, j’ai presque envie de demander pour quel acteur et quel enjeu. L’actrice principale c’est la femme, mais cette femme qui est-elle. C’est un être de sexe féminin qui est appelée petite fille, fille, jeune fille, adolescente, femme selon l’âge. Quelle caractéristique, c’est celle qui permet à l’humanité de se reproduire, c’est celle qui est censée apporter la paix à l’humanité, celle qui avec humanité décide de s’engager pour que le développement soit une réalité ».
En ce qui concerne la discrimination, elle pense qu’elle est explicite «parce que aujourd’hui personne ne racontera l’aventure de la femme à la femme. Elle a décidé de se la raconter elle-même. Elle a décidé de jouer le rôle qui est la sienne et en cela nous devrons parcourir tout l’arsenal qui est mis en place qui permet à la femme de jouer le rôle qui est la sienne. L’équation qui est à résoudre quand on parle de la journée de la femme, c’est la conciliation qu’elle a à faire entre les différents rôles qui sont le rôle reproductif, le rôle productif et le rôle sociopolitique qui pour moi englobe tout ce qu’il y a comme développement ». Selon la coodornnatrice de l’OFR, «aujourd’hui il y a des femmes qui portent la voix comme élues et quand on parle de la femme et son engagement, je regarde aussi celles qui sont au marché, dans les champs, dans les activités agricole, toutes celles qui contribuent au développement du Bénin ». Rappelant les trois engagements de la femme, elle pense que « les trois secteurs sont parcourus et quand on en parle, il faut voir au si les inégalités. Il y a pas mal de choses qui doivent se faire pour atteindre l’émancipation. Une pensée pour celles qui sont dans la précarité qui souffrent en silence. C’est l’occasion de remercier le gouvernement qui essaie de mettre un certain nombre de choses en place pour l’émancipation de la femme ».
Pour le choix fait par le bloc républicain, Alimath Badarou martèle « le parti BR a donné une place importante à la femme. Dans cette plateforme, on nous a permis de nous organiser, de nous fixer des objectifs. Au sein de cette organisation, nous avons des objectifs pour la promotion des femmes, inciter les femmes à aller en politique, les former. Nous prenons la responsabilité de les former et leur parler des nouvelles lois sur l’émancipation de la femme. C’est notre façon de nous battre parce que seule la lutte paie. On s’approprie tout ce qui se fait en faveur des femmes et l’on les vulgarise. Elles savent qu’elles sont dans des partis politiques aujourd’hui où il y a une écoute au quotidien. » L’honorable Chantal Ahyi dira donc «la prise de conscience à laquelle nous appelons est à la fois pour nos papas, nos maris et nos frères ». A l’entendre, «la femme aussitôt née, elle a déjà à cœur d’éduquer, de gérer la santé, de réunir sa famille, d’instaurer un climat de paix ». Ainsi pour cele-ci, «Tout ce que la société a à faire, c’est de créer les conditions pour qu’elle atteigne ses objectifs et pour le moment nous sommes très loin d’atteindre les résultats ». «On a tous fait fausse route. C’est maintenant nous avons enclenché la bonne démarche. Celle qui met la femme à la table de sa responsabilité, celle qui réunit les conditions pour que l’engagement de la femme ait un nom qui est témérité, réalité, ténacité, perspicacité. Elle fait tout ça quand vous avez accepté ».
Un mot sur le football
«Je suis arrivée par cooptation. Ma motivation est relative aux difficultés que rencontre le football féminin ou les parents n’ont pas envie de laisser leur fille sortir et aller s’épanouir dans un milieu hautement masculin. J’ai accepté de prêter mon image pour que les parents fassent confiance aux acteurs que nous sommes. Nous avons la chance que depuis 2016, le gouvernement a voulu faire du football féminin, un atout pour sortir les filles de la précarité dans laquelle la société et tous les acteurs les plonge avant même qu’elles n’ont eu le temps de naître. Avec l’élan que le chef de l’Etat et la fédération donne au football féminin, c’est déjà une question de régler», explique l’honorable Chantal Ahyi.
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