Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Un combat permanent de Social Watch Bénin

Les professionnels des médias du press Club Café Médias Plus ont reçu vendredi 28 janvier dernier pour leur causerie hebdomadaire, les responsables en charge de la planification familiale à Social Watch Bénin. Chatigre Jerôme, coordonnateur de la plateforme des OSC pour la planification familiale au Bénin et Directeur exécutif de Graffed ONG et Ludovic Guèdègbé ont entretenu les hommes des médias sur létat de la planification familiale au Bénin.

L’amélioration des conditions de vie des populations passe parfois par le contrôle de la procréation. Ainsi depuis plusieurs années déjà, après la performance des pays occidentaux, nombre de pays africains se sont lancés dans la promotion de la planification. Parmi ces pays, le Bénin figure à bonne place dans cette volonté de réalisation de dividende démographique. A travers le thème, «Amélioration de la santé de la mère et de lenfant, Social Watch Bénin plaide pour un meilleur financement des services et programmes de la planification familiale au Bénin», Chatigre Jerôme fait savoir que «Maintes pays entendent de réaliser le dividende démographique». Il souligne qu’il urge d’avoir «plus de populations qui travaillent que de populations à charge. «Il faut donc maitriser la fécondité afin daider les familles à mieux entretenir les enfants», juge-t-il. Le coordonnateur explique que «Le Bénin à linstar des pays du partenariat de Ouagadougou a pris des engagement pour investir dans la planification familiale. Pour Social Watch, les pays ont pris des engagements financiers et personne nest là pour vérifier comment cela a été utilisé. Combien on a investir, comment cela a été fait quel résultat on a pu avoir ?». En effet, il souligne que, «Le Bénin comme les neuf pays du partenariat ont élaboré le plan daction et le second cétait en 2018. Le pays a donc prévu une série dactions. Mais comment ce plan est mis en oeuvre, comment cest fiancé ».
Ludovic Guèdègbé pour sa part, en ce qui concerne les dispositions pour favoriser le planning familial, dira que «en matière de planification familiale beaucoup d’actions sont menées notamment suivant les orientations stratégiques». Dabord, il précise que des dispositions législatives ont été prises. «Les lois ont été prises pour encadrer le système, nous avons des textes, des structures mises en place pour promouvoir la planification familiale». A l’entendre, «A social Watch, nous organisons le suivi budgétaire pour accompagner les acteurs du plaidoyer pour appuyer les actions menées sur le terrain». Il martèle qu’en matière de capture de dividende démographique nulle ne sera de trop. 
Aussi tente-t-il de faire comprendre que « Lorsque ces différentes couches saisissent ce qui se fait en matière de suivi budgétaire et de planification, je crois que nous allons réussir en 2030 à capturer le dividende démographique qui nous est cher de tel en sorte que sans cela le dividende démographique sera toujours ce que nous voyons, nous aurons toujours des gens en charge, nous aurons toujours des bouches à nourrir, lorsque vous vous plantez à la banque pour recevoir votre salaire, vous aurez derrière vous trois, cinq vingt bouches à nourrir. Finalement vous avez des populations en chargez. Cest ce que nous refusons pour dire que la jeunesse puisse saisir lessentiel du message porté par la société civil, pour savoir ce que font les organisations de» la société civil pour maitriser la procréation ». Il précise que «l’objectif est de maitriser cette cible qu’est les adolescents et jeunes. Lorsque nous réussissons à mettre la main sur cette cible, nous pensons que nous pouvons faire mieux en matière de développement». «Aujourdhui, le Bénin est encore à 12,4 % en matière de taux de prévalence contraceptive. Ce qui montre que nous sommes les derniers en matière de planification familial. C’est en 2021 que nous avons sentir une volonté du gouvernement dans ce sens», se désole l’invité. Il confie que « Nous avons réussi à sortir le tableau de bord du Bénin en matière de planification familiale. Le Bénin est logé au dernier enseigne en matière de planification familiale ».
Chatigre Jerôme souligne que «au plan politique, la volonté politique y est. La loi modificative et complétive de la loi 2003-04 qui a été votée en novembre dernier. Cest une loi qui existait depuis avril 2003 dont les textes dapplications nont pas été pris. Le gouvernement a jugé bon de revoir cette loi notamment sur la question davortement». Il insiste sur le fait que «La loi ne permet l’avortement que dans certaines rares conditions. Nous avons constaté que les avortements se font tous les jours et clandestinement. Autant autoriser pour préserver la vie de celle qui risque leur vie en le faisant clandestinement». L’autre chose que déplore le coordonnateur est que «le financement nest pas suffisant. Ce nest quen 2020-2021 que le Bénin est allé à 250 millions dans lacquisition des produits contraceptifs. Il faut que les femmes quand elles sont dans le besoin, il faut quelles aient accès à la planification Quand la femme est dans le besoin et na pas accès». Il confirme que « le Bénin est à plus 33% de besoin non satisfaits en matière de planification familiales». Pour ce dernier, «On sent que le besoin est là mais il y a la barrière financière, la barrière socioculturelle qui bloque la promotion de la planification familiale». A len croire, «Aujourdhui la planification familiale s’impose à nos pays».