Le Journal de NOTRE EPOQUE

Journal béninois d’investigation, d’analyses et de publicité – Récépissé N° 953/MISPCL/DC/DAI/SCC du 27 mars 2007

Des spécialistes en parlent grace à Social Watch Bénin

«La nécessité d’opérer des réformes dans les politiques de lutte contre l’abus et le trafic de drogue au Bénin». C’est le thème autour duquel les professionnels des médias ont échangé ce vendredi 25 juin 2021 au cours de leur causerie hebdomadaire. Sous la houlette de social watch Bénin en marge de la journée mondiale de lutte contre les stupéfiants.

Trois invités étaient présents pour cette causerie. Le professeur Magloire GANSOU, directeur du Centre national Universitaire Psychiatrique de Cotonou (ex jacquot) , Bachirou SIDI IBRAHIMA, Commissaire de police, Secrétaire Permanent de la Commission Interministérielle de Lutte contre l’Abus des Stupéfiants et des Substances psychotropes (SP-CILAS) et Dr Lise-Hélène POURTEAU ADJAHI, Responsable de Mission du projet de réduction des risques de l’ONG Médecins du Monde en RCI. Pour reposer le contexte, Bruno Houessou, responsable Suivi Évaluation et communication de Social Watch Bénin explique que «cette thématique pose une problématique de santé publique mais aussi de développement». C’est alors ajoute-t-il que « Nous avons jugé utile de partager avec les spécialistes de santé mais aussi des hommes des médias ». A entendre le Directeur du Centre national Universitaire Psychiatrique de Cotonou, la lutte contre les stupéfiants est un combat que tout le monde doit mener. Au demeurant, il remercie le gouvernement pour tout ce qu’il fait dans ce sens pour réduire la présence des stupéfiants sur le territoire. Secrétaire Permanent de la Commission Interministérielle de Lutte contre l’Abus des Stupéfiants et des Substances psychotropes (SP-CILAS), le Commissaire de police, Bachirou SIDI IBRAHIMA saluant les avancées depuis la mise sur pieds du comité interministériel fait savoir que leurs actions tournent autour de quelques actions dont la réduction de l’offre, de la demande, la prise en charge… « Nous nous sommes là comme l’interface entre le gouvernement et la communauté internationale. Tout ce qui concerne la drogue passe par la CILAS. Pour atteindre leur objectif, «On cible des écoles, les artisans, les politiques, avec qui on échange pour les sensibiliser. Nous projetons aller à l’assemblée pour dire ce que nous faisons et ce qu’on attend d’eux ».

« A l’état actuel, la différence n’est pas fait entre le consommateur et le trafiquant. Quand le policier vous arrêté, c’est le procureur qui juge de la suite de votre liberté », fait savoir le commissaire. Il explique que «le chanvre indien est toujours là drogue la plus utilisée au Bénin. Selon les statistiques plus de 50% des consommateurs ne prennent que du chanvre indien. Les causes: le mimétisme, l’absence de surveillance des parents. Les couches les plus touchées sont les artisans et les conducteurs de zémidjan. Le thème de cette année nous montre que la lutte est transversale donc tout le monde est concerné ». Pour celui-ci, «la drogue est toute substance synthétique ou naturel dont la consommation modifie le comportement de l’homme ». Dr Lise-Hélène POURTEAU ADJAHI confie que «lorsque je reçois un sujet en tant que médecin, je cherche à comprendre le mal qui l’a amené tout en ayant un regard sur ses réactions ». Elle pense que « la documentation permet de renseigner pour avoir une statistique sur les consommateurs et les causes».

«Quand on dit drogue, il faut voir l’environnement. Il faut voir comment le produit arrive au Bénin et celui qui consomme qui est-il », informe le professeur Gansou. Il ajoute que « pour les enfants, c’est la curiosité qui les amène là ». « Le risque ça commence par vous attirer et vous restez dans une dépendance. Après ça vous conduit vers les complications». Il conseil d’avoir un regard bienveillant sur les enfants. Pour ce dernier, «un enfant dont le rendement scolaire commencé par baisser, a des troubles de comportement, des visites, se mettre en opposition aux décisions de ses parents, …la famille est la première cause du dysfonctionnement familiale. La désunion, le manque d’affection, le manque de soutien… ».